27 septembre 2007
Protestation officielle de la RDC suite à l'incident du lac Albert
La RDC proteste après la mort de six congolais tués par la marine ougandaise
AFP
26 sep. 07 - 12h30
KINSHASA, 26 sept 2007 (AFP) - Le gouvernement de République démocratique du Congo a protesté mercredi contre le comportement "inadmissible" de l'armée ougandaise qui a ouvert le feu lundi sur une embarcation civile congolaise, tuant six personnes sur le lac Albert, frontière entre les deux Etats.
"Devant ces faits graves engendrés par un comportement aussi irresponsable qu'inadmissible de l'armée ougandaise, le ministère (des Affaires étrangères) élève de la manière la plus énergique la protestation du gouvernement de la RDC", indique un communiqué du ministère congolais des Affaires étrangères transmis à l'ambassade d'Ouganda à Kinshasa et dont l'AFP a obtenu une copie.
Deux incidents distincts se sont produits lundi sur le lac Albert.
La Mission de l'ONU en RDC (Monuc) a arraisonné une barge de la société canadienne de prospection pétrolière Heritage Oil qui se trouvait selon elle dans les eaux territoriales congolaises - et selon Heritage dans les eaux ougandaises.
Puis, un canot de l'armée ougandaise, venu selon Kampala à la rescousse de la barge de Heritage, a intercepté une embarcation civile congolaise et a ouvert le feu sur ses passagers - parmi lesquels se trouvaient une quarantaine de civils et deux soldats congolais, selon Kinshasa et la Monuc.
Kinshasa "exige des explications du gouvernement ougandais" sur cet incident "qui n'est pas de nature à consolider ni l'esprit ni la lettre" des récents accords passés entre les deux pays pour consolider leurs relations au plan sécuritaire et aussi économique.
La tension entre la RDC et l'Ouganda est montée d'un cran début août lorsque l'Ouganda a accusé l'armée congolaise d'avoir tué un ingénieur britannique travaillant pour Heritage Oil, qui a découvert du pétrole l'an dernier sur les rives orientales du lac Albert et devrait en débuter l'extraction en 2009.
En septembre, Kinshasa et Kampala s'étaient engagés à oeuvrer pour "l'exploration et l'exploitation communes des champs d'hydrocarbures transfrontaliers".
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