16 novembre 2007
RD Congo - La CPI au secours des victimes de viol
Batatumaliza, ils vont nous exterminer » disent les paysans du Sud Kivu, province à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), aux bords du lac Kivu, à la frontière avec le Rwanda.
Depuis la "deuxième guerre" en RDC et plus particulièrement à partir de 2001, le viol y a été utilisé comme « une nouvelle tactique de guerre, selon les termes de la société civile du Sud Kivu. Une tactique qui vise à détruire par la transmission du VIH et la mutilation ». Le nombre de femmes affectées se compte par milliers auquel, fait nouveau, il faut ajouter des hommes et des enfants.
Relevant de la Cour pénale internationale (CPI) et instauré en septembre 2002, le Fonds au profit des victimes vise à aider des victimes à se reconstruire même dans les situations n’ayant pas encore été portées à l’attention de la Cour. Ainsi, un accord de coopération entre le Fonds de réhabilitation des victimes de la CPI, le Secours Catholique et l’archidiocèse de Bukavu, a été signé mi-septembre pour répondre aux besoins d’un groupe de 30 000 personnes composé de victimes directes et indirectes de viols comme tactique de guerre.
Après avoir dressé l’état des lieux et évalué les mécanismes d’aide que cette communauté préfère adopter pour sa réhabilitation (mutuelle de santé, programme d’éducation pour les enfants et de formation pour les adultes, micro crédits, etc.), une deuxième phase en 2008 sera dévolue à la mise en œuvre de la réhabilitation elle-même.
Emmanuelle Dethomas
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