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VIGILANCE RDC
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19 novembre 2007

RDC : Les professeurs dénoncent leur clochardisation

Décembre noir pour le gouvernement Gizenga. Outre qu’il doit s’employer à défendre son projet de Budget 2008, il risque d’être pris dans un tourbillon de revendications sociales. Après les fonctionnaires, l’énervement du personnel de santé, les professeurs d’université et d’instituts supérieurs élèvent le ton. Bien plus, ils sont en colère. Dans un mémorandum adressé au gouvernement, ils dénoncent une « situation salariale de plus en plus décevante et démotivante ». Ils ont décidé de « poursuivre des actions de pression conformément aux droits que leur reconnaissent la Constitution et la législation sociale congolaises pour obtenir gain de cause ». « La grève du 13 au 17 novembre 2007 n’avait pour but que d’interpeller le Gouvernement, l’Assemblée nationale pour n’avoir pas répondu aux premières revendications de l’ensemble du personnel de l’Enseignement supérieur sur la nécessité de valoriser la fonction du professeur d’université ». Cette mise en garde est contenue dans le mémo du Collectif du corps académique et scientifique de l’Enseignement supérieur et universitaire au gouvernement. Il s’agit, pour être précis, du mémo sur les revendications de la Dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique du secteur public au gouvernement et déposé le 16 novembre 2007. Dans son mémo, ils dénoncent leur clochardisation et rejettent cette politique salariale sélective qui, en ce qui les concerne, est « de plus en plus humiliante, démotivante et a beaucoup contribué à la dégradation du système éducatif supérieur et universitaire dans le secteur public ». Ils insistent sur le fait que la situation salariale soit examinée avec beaucoup d’attention que la même valorisation des fonctions politiques. Aussi, tiennent-ils « à la revalorisation de la fonction du professeur d’université et que la rémunération soit l’ équivalent du montant de 2.150 Usd comme base pour un professeur ordinaire, et qui devrait être atteint depuis 2006, en sus des primes statutaires et spécifiques accordées officiellement par le gouvernement de transition ». DES GRIEFS CONTRE LE MINISTRE D’ETAT Dans le même mémo, ils dénoncent avec la dernière énergie les allégations inexactes du ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et universitaire contenues dans sa lettre du 23 octobre 2007 adressée au ministre du Budget instaurant « une base unique à tout agent, quel que soit le lieu de travail en incluant le corps enseignant de l’ESU ». Ils dénoncent également le protocole d’accord du 14 novembre sur l’application du 1er pallier de Mbudi, signé entre les responsables de l’Intersyndicale nationale du secteur public et les ministres de Finances, du Budget et de la Fonction publique ; « La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique ne se sent nullement lié par ce protocole d’accord, et moins encore par les accords de Mbudi qui n’engagent que leurs signataires, fonctionnaires dépendant de la Fonction publique », ont-ils souligné dans le même mémo. Au demeurant, ils invitent les institutions de la République à reconnaître le statut noble et particulier du professeur d’université. Faute de quoi « la Dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique se réserve le droit de poursuivre des actions de pressions conformément aux droits que lui reconnaissant la Constitution et la législation sociale congolaises pour obtenir gain de cause. Elle prendra pour responsables les institutions de la République des conséquences qui pourraient découler des poursuites des actions de pression », ont-ils conclu. Le message est clair. Comprenne qui pourra. En tous les cas, la décision interviendra le jeudi 22 novembre au terme de l’Assemblée générale extraordinaire convoquée à ce sujet. Deux points figurent à l’ordre du jour : Rapport du Comité exécutif suite à l’arrêt de travail ; Position des professeurs de l’Université de Kinshasa sur leur rémunération en rapport avec leurs revendications – budget 2008. Lieu de l’assemblée : Salle J de la Faculté Polytechnique. Memo sur les revendications de la dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique du secteur public La clochardisation du Professeur d’Université en République démocratique du Congo est telle que sa situation salariale est de plus en plus humiliante, démotivante et a beaucoup contribué à la dégradation du système éducatif supérieur et universitaire dans le secteur public. Une petite amélioration entamée au début de l’année 2007 dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme du PADEM1 et reconnue par le gouvernement de transition n’a pas été poursuivie. Les tentatives de vouloir améliorer le salaire du professeur d’université à ce jour, le confondent au fonctionnaire du ministère de la Fonction publique en faisant fi de son statut spécifique tel que statué par l’ordonnance loi-081/160 du 7 octobre 1981. Les espoirs suscités par les nouvelles autorités du pays en 1997, de faire atteindre le salaire d’un professeur d’université à 2.500 $ pour un Professeur Ordinaire, ainsi que ceux suscités par la réforme du P ADEM, se sont estompés. Tous les Etats, y compris ceux d’Afrique valorisent les professeurs d’Université en tant que corps d’élite, producteurs des savoirs et des richesses. Le développement de la RDC passe par un système d’enseignement supérieur et universitaire performant, attrayant, soutenu et motivé. Il est étonnant que lorsque l’on fait croire au professeur d’université qu’il n’y a pas d’argent pour le payer suite à ses revendications, qu’on en trouve pour payer les membres de certaines institutions de la République (parlement, Gouvernement) avec des montants allant de 4.200 $ à 9.000 $ par personne pour des effectifs de près 650 à 60 membres respectivement, sans compter les nombreux avantages en terme des crédits dont bénéficient ces derniers. Les professeurs d’université ne peuvent que se réjouir d’une telle valorisation de ces fonctions politiques, et ils voudraient qu’il en soit de même pour la noble fonction du professeur d’université. Une analyse des impacts budgétaires démontre que les parlementaires à eux seuls consomment une enveloppe salariale (hormis les avantages) de près de 32,5 millions de dollars américains par an. La revendication des professeurs d’université n’est donc pas exagérée, dès lorsque l’enveloppe qui lui serait allouée dans le budget 2008 en tenant compte de la base exigée pour un Professeur Ordinaire, avoisinerait ce montant, tout en sachant que l’amélioration des rémunérations des professeurs d’université entraînerait celle des autres corps qui leur sont liés (voir tableaux en annexe). L’arrêt de travail (et non encore la grève) du 13 au 17 novembre 2007 avait pour but d’interpeller le ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et universitaire, et à travers lui, tout le gouvernement, et l’Assemblée nationale pour n’avoir pas répondu aux premières revendications de l’ensemble du personnel de l’enseignement supérieur, sur la nécessité de valoriser la fonction du professeur d’université. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique, dénonce avec la dernière énergie les allégations inexactes du Ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et universitaire, contenues dans sa lettre du 23 octobre 2007 adressée au Ministre du Budget et dans sa note d’information adressée au 1 er Ministre le 15 novembre 2007. En effet, la dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique n’a jamais souhaité que soit instaurée une base salariale unique applicable à tout agent, quelque soit le lieu de travail en incluant le corps enseignant de l’Enseignement Supérieur et Universitaire. De même, la dynamique n’a jamais assisté à des concertations avec le Ministre d’Etat en charge de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, et moins encore avec des Ministres d’autres départements, ayant abouti à un quelconque protocole d’accord. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique dénonce le protocole d’accord du 14 novembre 2007 sur l’application du 1er pallier de Mbudi, signé entre les responsables de l’Intersyndicale nationale du secteur public et les Ministres des Finances, du Budget et de la Fonction Publique. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique ne se sent nullement lié par ce protocole d’accord, et moins encore par les accords de Mbudi, qui n’engagent que leurs signataires, fonctionnaires dépendant de la fonction publique. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique s’en tient à la revalorisation de la fonction du professeur d’université par l’amélioration de sa rémunération au montant équivalent à 2.150 $ comme base pour un professeur ordinaire, et qui devrait être atteint depuis 2006, en sus des primes statutaires et spécifiques accordées officiellement par le gouvernement de transition. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique attire l’attention des membres des institutions de la République, sur la volonté avérée de certains d’entre eux de vouloir négliger le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire, sans lequel tout développement de la RDC risquerait d’être hypothéqué. La dynamique invite les institutions de la république à reconnaître le statut noble et particulier du professeur d’université. La dynamique des responsables des corporations du personnel académique et scientifique se réserve le droit de poursuivre des actions de pression conformément aux droits que lui reconnaissent la constitution et la législation sociale congolaises pour obtenir gain de cause. Elle prendra pour responsables les institutions de la République, des conséquences qui pourraient découler des poursuites des actions de pression. Fait à Kinshasa, le 16/11/2007 Professeur Dr. Albert Kabamba Mueu Président de l’APUKIN Président du Collectif du Corps Académique Président de la Dynamique des Syndicats et Associations de l’ESU Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel 2005 Usage strictement personnel. L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la licence de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions. Source : Le Potentiel
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Commentaires
M
Bonjour je suis un étudiant en RDC, moi je trouve que la reforme des médecins de faire maintenant 8ans au lieu de 7ans et la pharmacie de faire 6ans au lieu de 5ans c'est une aberration ,une erreur car aucun cours de la reforme en dernière année qu'ils n'ont jamais vu depuis la G1,il faudrait mettre des critères d'aller a l'université soit que celui qui n'a pas eu 60%ne fasse pas université,de 55et plus institut supérieur et de 54ù faire les écoles et instituts technique ceux-ci réduire le nombre et les gens seraient bien formés ,et aussi supprimer des universités qui naissent comme des champignons sans professeurs ainsi que toutes les extensions et n'importe quelle faculté ne doit pas existe .Merci espèront que ce message tombe dans les bonnes oreilles et bons cœurs pour redresser notre pays la RDC.
L
Bonjour je suis un étudiant en RDC, moi je trouve que la reforme des médecins de faire maintenant 8ans au lieu de 7ans et la pharmacie de faire 6ans au lieu de 5ans c'est une aberration ,une erreur car aucun cours de la reforme en dernière année qu'ils n'ont jamais vu depuis la G1,il faudrait mettre des critères d'aller a l'université soit que celui qui n'a pas eu 60%ne fasse pas université,de 55et plus institut supérieur et de 54ù faire les écoles et instituts technique ceux-ci réduire le nombre et les gens seraient bien formés ,et aussi supprimer des universités qui naissent comme des champignons sans professeurs ainsi que toutes les extensions et n'importe quelle faculté ne doit pas existe .Merci espèront que ce message tombe dans les bonnes oreilles et bons cœurs pour redresser notre pays la RDC.LEA
W
Bonjour je suis étudiant en premiere année de chimie biologie au cameroun et j'aimerais savoir les informations relatives a l'admission en premiere année de medecine a l'université de kinshasa
K
Au juste l'Etat congolais existe t - il ou il est mort?<br /> Car rien ne marche.<br /> Ce sont les parents qui payent l'école,les infirmiers et que sais je encore.<br /> Les écoles et les hopitaux sont des batiments que les pauvres parents sont victimes de toute contraception.
I
bonjour, je reponds au nom de Isombya Martin<br /> je suis a Bujumbura au Burundi,biensure en etrage. Moi, je viens de terminer mes etudes secondaire ici mm au Burundi dans le systeme educatif burundais alors j'aimerais vous demander de m'aider en m'envoyer touts les renseignements concernant l'admission a l'unersite de kinshasa faculte polytechnique ou vous pouvent me faire inscrirer
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