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VIGILANCE RDC
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7 janvier 2008

RDC: Paix et sécurité

Les dés sont jetés. Les Congolais sont condamnés à dégager des solutions avec le déroulement de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement des provinces du Nord et Sud-Kivu qui s’est ouverte hier dimanche à Goma. Il s’agit du dernier verrou pour faire le tour de la table de paix et du développement durable en RDC.

Mais l’heure de la vérité a également sonné pour se départir de toute politique d’autruche, se dépouiller de l’habit du vieil homme en allant au fond des problèmes. Comme dans toute initiative, il faut « payer le prix ». Maintenant. A Goma.

L’ouverture officielle de la Conférence sur la paix, la sécurité et le développement des provinces du Nord et Sud-Kivu a bel et bien eu lieu hier dimanche à Goma. La salle de conférences de l’Université libre des Grands Lacs a servi de cadre à cette importante cérémonie qui a été honorée de la présence des hautes autorités tant congolaises qu’étrangères. Empêché pour des raisons d’Etat, le président de la République n’a pas effectué le déplacement et a été représenté par le ministre d’Etat à l’Intérieur, Dénis Kalume.

Au total 600 participants prendront part à ces assises sous « haute surveillance » d’une forte délégation de la Communauté internationale. D’où, toute la pertinence et l’importance de cette conférence qui passe pour le dernier verrou vers une paix durable en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs. Et comme il fallait s’y attendre, le président de la République, dans un message lu à l’intention de tous les délégués, a circonscrit le cadre de cette conférence, donné les orientations nécessaires et appelé tout le monde à s’ y impliquer correctement, dans un élan de franchise, de sincérité pour débattre des problèmes qui déchirent ces deux provinces.

Mais pour autant qu’il ne s’agisse point d’un problème particulier, c’est toute la nation qui est concernée. Ce qui explique toute cette attention portée vers Goma où se joue, une fois de plus, le destin de la République démocratique du Congo.

Sens élevé de responsabilité

Cependant, l’on ne doit pas se leurrer. Les guerres à répétition à partir du Kivu ne sont nullement des faits du hasard. Elles ne résultent surtout pas d’une question sempiternelle d’une rivalité inter-ethnique, moins encore pour instaurer la démocratie en République démocratique du Congo. Si ces causes existent réellement, elles ne servent que de prétextes pour provoquer des « brèches » à un complot qui ne vise qu‘ à déstabiliser la Rdc, à l’affaiblir davantage pour provoquer sa balkanisation.

Aussi, serait-il utile, en dehors des questions qui pourraient handicaper la cohabitation pacifique dans les deux provinces, creuser tout aussi davantage les réflexions pour mieux analyser tous ces soutiens des pays limitrophes, de certains partenaires extérieurs qui sont trop regardants dans tout ce qui se passe en République démocratique du Congo. Mais surtout poser la question et insister pour obtenir des réponses sur ces « guerres  à répétition », comme si elles étaient planifiées et pourquoi toujours le Kivu.

Poser cette interrogation pertinente et s’impliquer correctement pour obtenir des réponses appropriées, porteuses des germes de changement constructif et positif, c’est le défi à relever par tous les participants à Goma. Cela exige de leur part l’abandon de la politique d’autruche pour ne pas passer à côté de la plaque. L’heure de la vérité a sonné. Il n y aura point de résultat positif si l’on continue à tourner en rond. Il revient aux Congolais de faire preuve de hautes responsabilités dans le but de répondre aux attentes de tout le peuple congolais.

Le cas du Kenya

Aussi, est-il important de se poser cette série d’interrogations : Qu’est ce qui n’a pas été résolu à Sun City ? Pourquoi prend-t-on toujours des armes au Kivu pour des revendications ? Comment une question nationale a-t-elle pris des dimensions régionales et internationales ? A quoi a servi la Tripartite Plus ? Pourquoi cette Conférence internationale sur la région des Grands Lacs ? Quelle est la genèse des Fdlr ? Y a-t-il réellement un problème de minorités au Kivu ?

Il s’agit là des interrogations qui constituent en elles-mêmes des questions de fond. Les rappeler est une obligation morale et politique pour tout simplement attirer l’attention de tout le peuple congolais afin qu’il jette un regard sur le Kenya. Ce qui se passe dans ce pays n’est pas non plus un incident de parcours. Moins encore un fait mineur. Comment expliquer qu’un pays considéré comme l’ un des plus stables de l’ Afrique bascule en l’ espace de quelques heures dans le désordre pour que l’ on brandisse le spectre d’une rivalité inter-ethnique ? Que dire de toutes ces félicitations adressées à l’un des candidats quelques minutes après le vote depuis certaines capitales occidentales et que l’on a aussitôt renié une fois la population est descendue dans la rue ? Selon des recoupements, cela relève d’un vaste complot international visant à fragiliser les « Grandes nations africaines» en tirant sur les cordes sensibles inter-ethniques. Tout relève et s’inspire des schémas qui ont conduit à l’éclatement de l’ex-Urss et ex-Yougoslavie. En Afrique, l’Angola, le Soudan, la République démocratique du Congo, le Nigeria, le Kenya… sont dans le collimateur des partisans de la philosophie des « Etats nains ». Comprenne qui pourra. Aussi, est-il interdit de rêver à Goma.

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