Conférence de paix/RDC: tous les belligérants ont signé l'acte d'engagement
congolais actifs au Nord et au Sud-Kivu ont signé mercredi un "acte d'engagement" pour une cessation immédiate des hostilités dans ces régions de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a constaté un correspondant de l'AFP.
Le chef de la délégation du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement du principal chef rebelle Laurent Nkunda, a été le premier à ratifier le document. Les représentants des autres groupes armés, essentiellement des milices locales d'auto-défense Maï Maï, se sont ensuite succédé à la tribune officielle pour signer à leur tour.
Ces signatures ont été très applaudies par les centaines de participants et invités à la cérémonie de clôture de la conférence sur la paix et le développement dans les Kivu, en présence du chef de l'Etat Joseph Kabila, à l'Université libre des Grands lacs de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Le texte a ensuite été signé par le ministre de l'Intérieur Denis Kalume, au nom du gouvernement congolais, puis par les responsables de la conférence et les gouverneurs et présidents des assemblées des deux provinces.
L'acte d'engagement, qui prévoit notamment un déploiement de Casques bleus et d'observateurs pour veiller au cessez-le-feu et sécuriser les populations civiles, devait ensuite être signé par des représentants des Nations unies, de l'Union européenne, des Etats-Unis, de l'Union africaine et de la Conférence des pays des Grands Lacs africains.
C'est la première fois depuis la fin de la dernière guerre en RDC (1998-2003) que les groupes armés de régions entières s'engagent collectivement et publiquement à un cessez-le-feu et à un désengagement progressif de leurs troupes sur le terrain.
S'il est appliqué, cet acte d'engagement marquera la fin de violences qui continuent de déchirer les Kivu, qui comptent actuellement plus d'un million de déplacés de guerre.
La conférence de paix de Goma, ouverte le 6 janvier, a réuni jusqu'à 1.300 participants: élus, membres des groupes armés, des communautés ethniques, de la société civile, des représentants du gouvernement et de la communauté internationale.