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VIGILANCE RDC
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3 mars 2008

RDC/ fin du mouvement des chauffeurs

La ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Mme Marie-Ange Lukiana, a réussi samedi dernier à organiser un bénéfique dialogue social entre les partenaires concernés par la grève déclenchée plusieurs jours auparavant par les chauffeurs des camions poids lourds convoyant les marchandises entre le port de Matadi et la ville de Kinshasa. La réunion marathon de 10 heures d’affilées tenue à cet effet samedi autour de la ministre a mis face à face les principaux partenaires sociaux concernés par la crise de la fatidique grève dont les conséquences étaient déjà déplorées par les employeurs.

La rencontre a réuni les parties ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, présidente des assises, le patronat représenté par la FEC (Fédération des entreprises du Congo), la FENAPEC (Fédération nationale des petites et moyennes entreprises du Congo) et la COPEMECO (Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo), ainsi que d’autres sociétés du secteur des transports, de même que les organisations syndicales et les représentants des ministères aussi bien des Transports et Voies de communication que de l’Intérieur, Sécurité et Décentralisation.

Revendications reconnues des grévistes !

Le dialogue noué autour de la situation a permis de reconnaître par toutes les parties la pertinence des revendications des chauffeurs, à savoir : la réclamation de l’augmentation des salaires des camionneurs, le paiement des primes des risques et des frais d’hébergement aux différentes destinations de leurs courses, ainsi que la conclusion et signature des contrats de travail spécifiant leur statut de travailleurs engagés régulièrement au sein des entreprises dans lesquelles les concernés prestent leur service.

Les négociations reconnues très ardues ont fini par aboutir à un protocole d’accord de pré-négociation au terme duquel il a été convenu de trouver de manière concertée les solutions appropriées aux revendications soulevées. Il a été admis l’obligation pour les employeurs de payer les primes et frais d’hébergement réclamés par les grévistes. Les parties aux négociations ont aussi demandé au gouvernement de procéder à la libération des grévistes qui avaient été appréhendés puis incarcérés.

Le protocole d’accord général de pré-négociation stipule clairement qu’à l’issue de ces travaux, les parties ont convenu ce qui suit :

La reconnaissance de la légitimité des revendications des travailleurs et ce au regard de la loi ;
la nécessité de trouver, de manière concertée, des solutions urgentes et durables, notamment : le paiement des primes de risque et des frais d’hébergement.

La nécessité d’entamer dès mercredi 5 mars 2008, sous l’encadrement du Gouvernement, les négociations au sein de toutes les entreprises concernées par la grève, à travers les mécanismes des conventions collectives,
Les matières faisant l’objet des négociations sont les suivantes : a) question salariale, b) fixation de la prime de risque, c) hébergement en cours de route, d) mise à la disposition des chauffeurs du nécessaire pour le parcours, e) respect du repos hebdomadaire, f) organisation des élections syndicales, g) établissement du contrat de travail, h) question des licenciements abusifs,

Etant donné que la quasi-totalité des grévistes appartiennent aux entreprises non affiliées aux organisations professionnelles des employeurs, fait majeur ayant hypothéqué l’aboutissement des négociations du mois de décembre 2007, il est établi la nécessité urgente pour ces entreprises de s’affilier à une organisation professionnelle de leur choix, en vue d’assurer la promotion de la paix sociale,

Les parties demandent au gouvernement de prendre des mesures urgentes pour :

a) faire libérer les grévistes incarcérés et leur accorder une assistance humanitaire ;
b) faire restituer les documents de bord des véhicules saisis en vue d’alléger le préjudice indûment subi ;
c) faire arrêter les tracasseries à l’endroit des transporteurs ;

Les parties s’engagent chacune en ce qui la concerne à :

a) respecter les dispositions légales, règlementaires et conventionnelles en matière des relations professionnelles ;
b) de ne pas procéder aux représailles envers les grévistes d’une part, et, d’autre part, de ne pas organiser des grèves illégales.

Les dispositions de ce protocole d’accord général de pré-négociation s’appliquent à toutes les entreprises de transport de poids lourds !

Lukiana bataille pour l’identification des demandeurs d’emploi


Auparavant, le vendredi 29 février, la ministre Lukiana s’est déployée sur le front de l’Emploi en visitant les trois premiers centres d’enregistrement des demandeurs d’emploi par l’Office national de l’Emploi (ONEM), structure spécialisée en la matière sous la tutelle de son ministère. Ces centres sont situés respectivement dans les communes de Kimbanseke, Masina et Ndjili et les techniciens de l’ONEM s’y attèlent à l’opération d’enregistrement gratuite des chômeurs particulièrement de ce quartier dit rouge de la capitale Kinshasa.

Pour la première fois est menée, en effet, une opération d’enregistrement des chômeurs ou demandeurs d’emploi en RDC. Jusqu’ici le Congo n’a jamais identifié ni donc su évaluer le nombre de ses sans-emploi et donc procéder à leur affectation à bon escient dans les filières du monde du travail. La ministre Lukiana s’est employée à expliquer l’importance de l’identification des sans-emplois aux foules accourues à tous les centres pour obtenir la carte de demandeur d’emploi sanctionnant l’opération. « Une personne qui n’a pas d’emploi perd sa dignité humaine même et a difficile à se sentir libre », ne cessait de répéter la ministre Lukiana visiblement préoccupée à la sorte d’enrôlement des chômeurs congolais dans les rangs des demandeurs d’emploi.

La ministre révèlera que l’objectif poursuivi par l’office ONEM qui fut créé il y a cinq ans consistait à bien maîtriser l’effectif des sans-emplois tout comme il devait aussi le faire en ce qui concerne les travailleurs effectifs pour bien suivre leurs situation et conditions sociales.

S’agissant de l’enregistrement des sans-emplois, Mme Lukiana indiquera que jusqu’ici l’ONEM ne semble être contacté que par les chômeurs des quartiers proches du centre ville au détriment des autres habitant les coins éloignés de Kinshasa et qui sont généralement peu informé de l’existence d’une structure pouvant au moins les orienter. La descente de l’ONEM dans la périphérie de la ville vise à toucher à plus grande échelle le nombre inconnu des Congolais dans le besoin de trouver un travail qui les occupe et qui leur procure un digne bien-être.

L’opération enregistrement des demandeurs d’emplois permettra à l’ONEM, a renchéri le ministre, de constituer une banque de données à base de laquelle pourront être affectés les travailleurs sollicités par les emplois créés notamment dans le cadre des projets et d’investissement en perspective à la faveur des entreprises à lancer par les cinq chantiers initiés par le Chef de l’Etat au cours de son actuel mandat.

Il va de soi, a tenu toutefois à préciser la ministre Lukiana, que l’acquisition de la carte de demandeur d’emploi ne donne pas droit sur le champ à un travail quelconque, mais au moins elle permet au pouvoir public de reconnaître le besoin d’un offre d’emploi à rechercher suivant le profil indiqué des demandeurs.

A tous les passages dans les centres visités, la ministre et la suite des collaborateurs qui l’accompagnaient étaient ovationnés par les foules des personnes attendant d’être enregistrées. On comptait parmi elles bon nombre de jeunes munis des dossiers scolaires comprenant surtout des diplômes d’Etat. La ministre a eu chaque fois à enregistrer deux candidats, un garçon et une fille, ayant eu la chance d’être trouvé en ordre d’enregistrement à l’instant du passage de la ministre. Celle-ci annonçait solennellement l’ordre de la retenue des deux candidats pour une promesse d’embauche directe par les soins du ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, ce qui comblait évidemment les deux candidats concernés et suscitait l’admiration de la foule.

Vu la foule qui affluait toujours aux différents centres visités, alors que l’ONEM avait prévu de mener l’opération en un temps déterminé de quelque quatre jours, la ministre a dû ordonner la prolongation de ladite opération qui, du reste, est prévue d’être étendue sur tout le territoire national. C’est dire que l’ONEM ne manquera pas d’occupation désormais, et au bout du compte la RDC pourra probablement connaître le taux de chômage de sa population, comme il sied à un Etat bien organisé. Le mérite d’une telle prise en compte du problème pourra revenir, entre autres, à la ministre Lukiana qui bataille évidemment en ce sens.

source : Digitalcongo

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