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VIGILANCE RDC
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23 avril 2008

Vives tensions entre la Belgique et le Congo

Belgique

Dans l'entourage du président Kabila, on n'apprécie pas du tout les propos tenus hier par le ministre belge des affaires étrangères Karel De Gucht. Dans un discours prononcé à la résidence de l'ambassadeur de Belgique, Karel De Gucht a vivement critiqué la gestion de l'Etat congolais et la corruption dans les hautes sphères. La Belgique dénonce aussi les contrats attribués à des firmes chinoises, au détriment des engagements qui auraient été pris envers des entreprises belges. Des critiques qui ne sont pas neuves et que certains jugent même bienvenues. Mais ce qui a fait monter les tensions, c'est moins le fond que la forme : à savoir le ton des critiques émises en public et lors de la rencontre avec le Président Kabila.

- "Je crois que c'est un malentendu. Parce que du côté de la Belgique ils veulent savoir les vrais termes d'échanges autour du contrat chinois. Du côté de la République Démocratique du Congo, le Président Kabila a été élu et il sait qu'il est porteur d'un mandat. Il avait fait des promesses au peuple congolais, lesquelles promesses devaient conduire au changement des conditions de vie des Congolais, en commençant par la construction des routes et des infrastructures de base. Ce sont des dossiers qui demandent beaucoup d'argent. Nous savons tous très bien que notre alliée traditionnelle reste l'Union Européenne qui nous a aidés dans le processus de paix, qui nous a aidés à financer les élections et qui était donc en bon droit de penser que ça devait être l'investisseur privilégié. Mais ceci dit nous attendons donc que l'Europe nous présente des alternatives et pour le moment ce qu'on peut retenir de positif dans le dossier qui a été présenté chez les Chinois, qui peut être présenté chez n'importe qui c'est que, ici, on veut hypothéquer une partie des matières premières mais en contrepartie de réalisations , c'est-à-dire des routes, des hôpitaux, des écoles. Ca c'est une chose. Mais une autre, à laquelle je ne peux pas répondre, justement, c'est celle de savoir quels étaient réellement les vrais termes d'échange au niveau de ces différents contrats. En tant que Parlement, effectivement, nous allons veiller à ce que dans ces contrats avec les Chinois, le Congo ne paie pas le prix lourd, que nous ne soyons pas lésés, que les termes d'échanges soient équitables. Les Congolais ont changé. Quand nous avons organisé nos élections nous avons dit: le Congo, a ses représentants élus par le peuple congolais et, dans le concert des Nations, nous pensons que tous les Etats traitent à parfaite égalité. Mais ceci dit je ne saurais pas vous expliquer à chaque fois pourquoi quand le ministre belge des Affaires Etrangères arrive chez nous il y a des problèmes avec le Président de la République notamment".

Même exigence de respect mutuel de la part du président du sénat congolais Léon Kengo Wa dondo.

- "Les Congolais veulent que les rapports entre la Belgique et eux puissent être empreints de franchise et de transparence.

Dans nos rapports avec la Belgique il y a des hauts et des bas parce que nos relations ne sont pas seulement rationnelles. Nos relations sont aussi sentimentales. Et là où il y a des sentiments il y a le cœur. Alors, mettons un peu plus de cœur, un peu plus de raison et je crois qu'il y aura moins d'émotion".

Quant au président du sénat, Armand De Decker, il plaide pour plus de diplomatie.

- "Ce que je sais c'est que pour travailler efficacement dans ce pays, il faut toujours le faire dans un très grand respect mutuel. Que, d'autre part, nous avons un rôle important à jouer en défendant nos valeurs, notamment en termes de bonne gouvernance, de respect des droits de l'homme, c'est essentiel. Le tout c'est de manier ça avec prudence et diplomatie, ça me paraît très important".

Les trois ministres Belges, Karel De Gucht , Charles Michel, ministre de la Coopération et Pieter de Crem, ministre de la défense ont eu mardi soir une discussion "approfondie" de deux heures avec le président Joseph Kabila à Kinshasa en se refusant, avec une certaine gêne, à tout commentaire à l'issue de cet entretien.

Les trois ministres devaient rencontrer la presse vers 19h30 locales (20h30, heure belge) avant de poursuivre leur périple.

A Kinshasa, on peut parler de la colère dans l'entourage de la présidence. Avec une exigence: le respect. Nous pouvons entendre beaucoup de choses nous explique un proche de Kabila, nous sommes même demandeurs de conseils de la part de la Belgique. Mais tout cela doit se faire dans le respect mutuel. On ne s'adresse pas à un Président de n'importe quelle manière.

A Bruxelles, où les président du Sénat et de la Chambre accueillent pendant deux jours leurs homologues des pays des Grands Lacs, dans un climat nettement plus serein et détendu, les responsables congolais que nous avons rencontrés jouent l'apaisement .. C'est le cas de Vital Kameré est le président de l'assemblée nationale congolaise.......

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