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VIGILANCE RDC
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10 septembre 2008

D’importants moyens pour renforcer la sécurité à Kinshasa

police

Les agents de l’ordre de la ville de Kinshasa ont reçu mission de sécuriser la capitale. D’importants moyens ont été mis à leur disposition. Il s’agit de 100 jeeps et de cinquante motos.

La Police nationale congolaise (PNC) vient de se doter, grâce à une organisation interne, de 100 jeeps de marque Land Rover et une cinquantaine de motos. Destinés à la sécurisation de la ville de Kinshasa, ces engins ont été remis le vendredi 5 septembre 2008 par le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, de la Décentralisation et de la Sécurité, Denis Kalume Numbi, à l’inspecteur général de la PNC, John Numbi.

Sur instruction du président de la République, Joseph Kabila Kabange, l’inspecteur général de la PNC a reçu des consignes d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Jamais dans les annales de la PNC on a vu ce corps se doter, grâce à une organisation interne, des moyens aussi importants. Ce qui suscite des commentaires en sens divers. Un cadre de la police qui a requis l’anonymat explique : « La situation préoccupante de la sécurité dans la capitale requiert des moyens proportionnels pour juguler, si pas atténuer, le mal ».

Mais au-delà de cette vision, il existe d’autres paramètres pour prétendre réussir ce pari. Au nombre de ces paramètres figure le manque de bonne routes et d’électricité.

Avoir un véhicule est une chose, l’utiliser en est une autre. Dans le cas d’espèce il y a lieu de noter qu’en ce qui concerne les routes à Kinshasa, la plupart sont dans un état de délabrement très avancé. Les conducteurs ne les empruntent plus. Dans le cas contraire, c’est à un véritable exercice qu’ils sont soumis. Ceux qui s’y hasardent paient leur témérité avec les pannes. On craint que les véhicules de la Police, bien qu’ils soient des 4X4, ne puissent être confrontés au même problème.

A cette difficulté s’ajoute celle de manque d’électricité auquel plusieurs communes sont confrontées. A la base : les pannes intervenues au niveau des transformateurs de la Société nationale d’électricité (SNEL) depuis plusieurs mois, si pas d’années. Le manque d’électricité favorise la commission des actes répréhensibles par la loi. Face à cette situation, les agents de l’ordre éprouveront sans nul doute d’énormes difficultés pour faire leur travail. Un handicap, et pas des moindres, qui ne manquera pas d’influer négativement sur leur travail au cas où rien n’était fait pour rendre opérationnels ces transformateurs.

S’il est vrai que les brigands posent problème, il est aussi vrai que les éléments de la PNC en posent aussi. A l’époque coloniale, la présence des policiers rassurait et sécurisait. Ce qui n’est plus le cas depuis plusieurs années. « Ils font peur lorsqu’on les rencontre à l’idée qu’ils vont vous extorquer vos biens de valeur, notamment le téléphone portable, l’argent et les bijoux », témoigne J. Matonde, 65 ans.

Mais les policiers qui se livrent à de telles pratiques sont à compter sur les bouts de doigts, heureusement. Car cela aurait été une épine dans la lutte engagée par la Police pour sécuriser la ville de Kinshasa.

LA LISTE DES MEFAITS

Extorsions, menaces, coups et blessures, viols…sont les actes qui sont régulièrement commis à travers les communes de la capitale, parfois à quelques mètres des sous-commissariats de police disséminés dans les quartiers, accusés de passivité. Preuve : la semaine dernière vers 23 heures, un groupe de jeunes gens s’est attaqué à un propriétaire d’une cabine téléphonique, au quartier Luyi à Ngaba. Le samedi 6 septembre 2008, un chauffeur de taxi qui revenait de chez son patron verser les recettes de la journée a été cueilli par ces malfrats qui l’ont menacé de mort après lui avoir ravi une somme de 3.000 Fc. Deux jours plus tard, un corps inanimé d’une adolescente a été découvert à Yolo-Sud, dans un caniveau.. Selon les témoins, la victime aurait été tuée deux jours plus tôt.

De l’avis de plusieurs responsables de la police municipale contactés, beaucoup de raisons sont à la base de la persistance du banditisme dans leurs entités. Ils évoquent notamment, le sous paiement, l’impunité, le favoritisme, l’insuffisance d’effectifs des agents affectés dans les sous-commissariats, etc.

Ayant requis l’anonymat, un bourgmestre adjoint déplore : « Il y a certainement des complices dans les rangs de la Police. Preuve : lorsqu’on initie une descente sur le théâtre d’événements, les auteurs prennent généralement la poudre d’escampette bien avant. Les rares qui tombent dans les filets sont conduits au parquet où ils sont libérés quelques jours plus tard ». Et d’ajouter : « Autrefois, nous avons assisté à un défi. Le commandant avait arrêté un bandit réputé de cette municipalité. Libéré, il est revenu pour le menacer ».

Un commandant d’un sous-commissariat à Limete relève quant à lui, l’insuffisance d’effectifs des policiers à sa disposition. « Nous sommes confrontés aux batailles rangées entre les délinquants, dont les « Kuluna ». Avec un nombre insuffisant d’agents de l’ordre, il ne nous est pas possible de s’acquitter comme il se doit de notre tâche », soutient-il.

Source : Le Potentiel/kinshasa

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