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VIGILANCE RDC
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17 novembre 2008

Adolphe Muzito : d’accord pour la fin de la guerre

Muzito

L’heure est à la mobilisation générale. Mais surtout à l’unisson. C’est ce qu’il faut retenir de la rencontre de samedi entre le Premier ministre, Adolphe Muzito, et les députés du Kivu, toutes tendances confondues. Un élan national qui doit pousser le gouvernement à présenter rapidement son «Plan de sortie de crise ».

Samedi 15 novembre, pendant quatre heures, le Premier ministre Adolphe Muzito a conféré avec le caucus des députés du Nord-Kivu. Au menu de leur entretien : la situation de guerre qui prévaut dans la partie orientale du pays. Avec en prime, la plainte que ces élus du Nord-Kivu ont déposé le 12 novembre 2008, contre le général Laurent Nkunda auprès de la Cour pénale internationale (CPI). Cette plainte a été introduite au lendemain des tueries perpétrées à Kiwanja par les rebelles du Comité national pour la défense du peuple (CNDP) dans la nuit de 4 au 6 novembre 2008. Une situation dramatique qui interpelle toutes les consciences sereines, et à plus forte raison toutes les autorités tant nationales que provinciales congolaises.

APPEL A L’UNISSON

De cette entrevue, il s’est dégagé une idée fondamentale : un appel à l’unisson pour faire face aux grands défis de la paix. Mais surtout de sécuriser les populations violentées, déracinées, perdant ainsi toute leur dignité de personne humaine. Pour les députés du Kivu qui tiennent ainsi à transcender leurs sentiments, prouvant l’unanimité autour de la personne d’Adolphe Muzito en vue de résoudre cette crise au regard de six fronts qu’il a définis dans son discours d’investiture devant la représentation nationale, ils ont insisté sur l’union du peuple congolais pour barrer la route aux fossoyeurs de la République démocratique du Congo.

Preuve irréfutable, ces propos du porte-parole du caucus, l’honorable Sekimonyo, « de privilégier ce qui nous unit et de négliger ce qui nous différencie ». Aussi, a-t-il banalisé toutes les interprétations sélectives sur les déclarations qui ont été faites à l’Assemblée nationale au lendemain de la nomination du Premier ministre et de la Constitution du gouvernement.

ASSAINIR LES MILIEUX POLITIQUES ET MILITAIRES

Le Premier ministre a saisi cette opportunité pour réaffirmer la détermination du gouvernement à mettre fin à la guerre dans le but de permettre au peuple congolais de vivre en toute dignité dans les limites du territoire national.

Aussi, a-t-il réitéré son engagement à aller partout où le devoir de la paix l’appelle. Mais également, il a tenu à faire savoir que le gouvernement a laissé la porte ouverte à tout dialogue pour resserrer la cohésion nationale et vivre en cohabitation pacifique avec tous les pays voisins. Ce qui explique tout ce ballet politique et diplomatique entrepris tant sur le plan national que par les partenaires extérieurs. Mais cela sans aliéner les attributs nationaux.

Poursuivant sur la même lancée, le Premier ministre s’est attardé sur les conséquences désastreuses de la guerre pour en appeler à la contribution d’un chacun afin de sortir de cette catastrophe humanitaire, la première du 21ème siècle. C’est dans cet ordre d’idées que le gouvernement s’est engagé à assainir les milieux politiques et militaires.

En effet, les cas de pillage, de viol, de détournements des fonds publics, particulièrement ceux destinés aux militaires au front entravent les encourageantes démarches nationales et internationales. Des faits inacceptables. Par conséquent, tous ceux qui seront reconnus coupables de ces actes de haute trahison et d’indiscipline militaire doivent répondre de leurs méfaits devant la justice, a souligné le Premier ministre. A ce sujet, il a relevé que des instructions précises ont été données aux ministres de la Défense, de la Justice et à l’Auditeur général des FARDC en vue de prendre des dispositions utiles qui s’imposent.

Le Premier ministre qui a salué cette initiative des élus du Nord-Kivu a pris bonne note de toutes leurs préoccupations. Notamment celle qui relève de la saisie de la Cour pénale internationale par des élus de cette province en ce qui concerne les massacres de Kiwanja. Des instructions ont été données aux organes spécialisés pour accompagner cette volonté des élus du Kivu en vue d’une enquête rapidement diligentée et que des coupables soient traduits devant la justice internationale.

MULTIPLICATION D’INITIATIVES INTERNES

Cette rencontre a retenu l’attention de plusieurs observateurs. Elle permet ainsi de constater que les Congolais s’emploient à s’approprier toutes les initiatives de paix et de ne pas laisser le monopole aux seuls partenaires étrangers.

En effet, cet apport extérieur de la paix ne trouvera d’échos favorables que lorsque les Congolais comprendront réellement que la patrie est en danger. Que cette quête de paix est avant tout une affaire nationale. Une affaire des ressortissants du Kivu qui, lors de la Conférence de Goma, avaient exprimé librement leur volonté de convivialité politique. D’où la substance de l’Acte d’engagement de Goma ratifié par toutes les parties concernées, le CNDP y compris.

Dès lors que ce nouvel ordre provincial et national est en train d’être violé, menacé, les députés du Nord-Kivu viennent d’apporter une preuve positive de plus d’aller vers la paix. Il revient au gouvernement, particulièrement au Premier ministre qui vient de séjourner dans cette partie du pays, de gérer ces préoccupations, ces ambitions légitimes de paix. Maintenant ou jamais.

Source : Le Potentiel/Kinshasa

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