Moïse Katumbi ramène à Lubumbashi des engins lourds en délocalisation pour la Zambie
Les effets de la crise financière mondiale se font remarquer chaque jour qui passe au Katanga, surtout dans le secteur minier. Depuis quelques semaines, plusieurs investisseurs étrangers s’en vont, emportant avec eux leurs engins. Cette situation attire l’attention aussi bien de la population que des dirigeants en province.
Ces départs sont observés au poste frontalier de Kasumbalesa. Les habitants de cette cité qui ont vu arriver ces mêmes engins pour l’exploitation minière au Katanga les voient repartir. « Il y a environ trois semaines que des engins des entreprises minières, de couleur jaune sortent du pays », témoigne un habitant de la place. Même les officiels sont préoccupés par ce rapatriement de matériel, synonyme du départ des investisseurs. Le gouverneur de province, Moïse Katumbi, en mission d’inspection sur la route de Kasumbalesa, a intercepté certains camionneurs transportant des engins lourds.
En présence du directeur provincial de l’office des douanes et accises (Ofida) : il a ordonné le retour sur Lubumbashi de la file d’engins qui tentaient de sortir frauduleusement de la province.
Dans l’opinion, les Lushois restent divisés sur l’attitude à adopter par rapport au départ massif des investisseurs étrangers. Certains pensent que l’Etat doit rentrer dans ses droits, « Qu’ils puissent quand même remplir certaines condition vis-à-vis de l’Etats, propose un Lushois ». Ils ne peuvent pas travailler dans des conditions où ils ne peuvent tirer profit », rétorque un autre. Même divergence à l’Ofida Katanga, entre ceux qui pensent que ces rapatriements doivent être taxés et ceux qui pensent le contraire.