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VIGILANCE RDC
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30 décembre 2008

les entrepreneurs libérés n'ont pas quitté le pays

ArgentLa libération d'une dizaine d'hommes d'affaires étrangers, dont trois Belges, qui étaient incarcérés depuis plusieurs semaines à Kinshasa sous l'accusation de détournements de fonds, continue à provoquer des réactions en République démocratique du Congo (RDC), rapporte mardi la presse kinoise.

La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a assuré qu'"aucun opérateur économique libéré sous conditions n'a traversé les frontières de la RDC, particulièrement celle de la ville de Kinshasa", rapporte le journal Le Phare. La FEC démentait ainsi des informations publiées lundi par Le Palmarès, qui avait affirmé dans son édition de lundi qu'après leur libération sous caution, "certains entrepreneurs mis en cause ont sauté dans le premier avion en direction de l'Europe".

La FEC était intervenue auprès du président Joseph Kabila, en tant que "magistrat suprême" de la RDC, pour lui demander "d'instruire le ministre de la Justice (Mutombo Bakafwa Nsenda) pour leur accorder la liberté provisoire". Le quotidien Le Potentiel souligne pour sa part que la libération des neuf hommes d'affaires étrangers "serait consécutive à certaines pressions tant sur le plan interne qu'externe", dans une allusion aux interventions diplomatiques des pays européens à Kinshasa.

Parmi les hommes d'affaires arrêtés figuraient trois Belges, dont Alain Van Custem (de l'entreprise AVC Construct), Marcel Desama (de la société Sogedie) et Yves Brackenier (de Sefoco), ainsi que des ressortissants français, italiens et libanais. Ils avaient été accusés par les autorités congolaises d'avoir détourné l'argent qui leur a été confié par le gouvernement sur un financement de la Banque mondiale (BM). Cet argent était destiné, selon une source proche du dossier à Kinshasa, destiné à la réhabilitation et à la construction d'écoles, de routes et de logements sociaux.

Ce marché avait été obtenu après un appel d'offre lancé par le bureau central de coordination de la BM à Kinshasa. Ces entrepreneurs risquent une condamnation allant de cinq à dix ans de prison. Le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, s'était réjoui dimanche de la décision du parquet de Kinshasa de remettre en liberté les trois Belges qui étaient incarcérés depuis le 9 décembre au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK, l'ex-prison Makala).

Selon le journal L'Avenir, "le dénouement du procès de ces expatriés est attendu par la population qui veut palper du doigt un changement dans le mode de gestion des affaires de l'Etat dans ce pays", où la corruption est omniprésente. L'avocate de l'un des entrepreneurs, Me Nicole Odia, s'est toutefois étonnée mardi de l'enquête menée contre son client par la justice congolaise, assurant qu'il n'existait "aucune preuve de détournement". "Les travaux ont été réalisés et réceptionnés par les autorités congolaises"

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