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VIGILANCE RDC
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9 janvier 2009

Surchauffe monétaire : le gouvernement réagit

franc_congolais_billetLe dollar flambe. Hier soir jeudi, 1 dollar s’échangeait à 75 Fc. Panique au sein de la population et particulièrement chez les ménagères totalement affolées. Situation qui a obligé le Premier ministre, Adolphe Muzito, à convoquer la réunion de cabinet de crise. Au terme de cette importante séance de travail, des mesures appropriées ont été prises pour stabiliser la situation.

Le Premier ministre, Adolphe Muzito, a présidé hier jeudi une importante réunion sur la situation économique et monétaire préoccupante. Une réunion de cabinet de crise qui a regroupé autour du Premier ministre, Messieurs Athanase Matenda, Jean-Claude Masangu et Michel Losembe, respectivement, ministre des Finances, gouverneur de la Banque centrale du Congo et Président de l’Association Congolaise des Banques.

Cette réunion d’urgence avait pour but de se pencher sur les causes principales de la surchauffe monétaire constatée ces derniers jours sur le marché de change. En effet, selon le constat établi, pendant neuf mois au courant de l’année 2008, le Franc congolais s’est maintenu autour de 560 pour 1 dollar américain.

Mais à partir du mois de septembre 2008, le Franc congolais a commencé à se déprécier pour terminer l’année à 644 en Banque et à 670 - 680 au marché parallèle. Cependant, pour la seule journée d’hier jeudi, la dépréciation monétaire a été vertigineuse et spectaculaire. +

Elle est allée de 670 à 750 Fc le dollar américain en quelques heures. Dépréciation déroutante qui a obligé le Premier ministre à présider cette réunion d’urgence pour parer au plus pressé.

LES CAUSES PRINCIPALES

De cette réunion, il se dégage les causes principales suivantes pour expliquer cette surchauffe. Il s’agit de :

- La baisse des ressources provenant de l’exportation du pétrole, du bois ainsi que des produits miniers y compris le diamant, baisse résultant de la crise financière et économique internationale ;

- La situation sécuritaire dans l’Est du pays ;

- Le paiement d’importantes échéances, notamment envers le Fonds Monétaire international ;

- L’augmentation de la demande de devises suite à la nécessité pour les opérateurs économiques de reconstituer leurs stocks après les ventes de fin d’année ;

- La rétention spéculative des devises, couplée du phénomène d’anticipation et d’inquiétudes essentiellement sur le marché de change parallèle à Kinshasa.

MESURES PRISES

Evidemment, la situation est préoccupante. Les ménagères sont affolées et ne savent plus à quel saint se vouer. Pour parer à cette situation, une série de mesures ont été prises. Ces mesures vont de l’intervention de la Banque centrale du Congo sur le marché de change à la mise en place d’une cellule de crise sous la coordination du Premier ministre pour résorber cette situation.

Les actions prises et envisagées sont les suivantes :

- L’intervention régulière de la Banque centrale du Congo sur le marché de change jusqu’à la stabilisation de la situation de surchauffe ;

- Augmentation du taux d’intérêt directeur de la Banque centrale du Congo de 28 à 40% l’an, mesure qui produit déjà ses effets par la résorption additionnelle de 18 milliards de FC en sept jours ;

- L’accélération de la procédure de demande de la facilité de protection contre les chocs exogènes auprès du Fonds Monétaire International pour soutenir la balance de paiements ;

- La mobilisation diversifiée et plus accrue des recettes fiscales, douanières, administratives, domaniales, judiciaires et de participations ;

- La prise des mesures d’incitations fiscales en faveur des secteurs pourvoyeurs des devises ;

- Le maintien d’un dialogue permanent avec les opérateurs du secteur financier afin de gérer ensemble la situation actuelle du marché de change.

Devant ce train de mesures qui nécessitent un suivi permanent, efficace et efficient, le Premier ministre a jugé utile de créer une « Cellule de crise ». Placée sous la coordination du Premier ministre, cette structure se réunira régulièrement pour mieux gérer cette situation.

A dire vrai, le gouvernement a un grand défi à relever pour protéger ce qu’il en reste encore du pouvoir d’achat de la population et à calmer cette tempête. Dans le même ordre d’idées, il revient au Premier ministre de proposer également un certain nombre de mesures pour limiter le train de vie de l’Etat pour une série d’actions collectives visant justement à maîtriser le taux d’inflation, source de la dépréciation et de la surchauffe monétaires.

Il s’agit ici des mesures courageuses à prendre en pareilles circonstances pour mieux souligner le souci du gouvernement à faire face à toute forme de tempête et vague susceptibles de porter un coup dur à la santé économique et monétaire. Le fait de maintenir un dialogue permanent avec les opérateurs économiques rétablira incontestablement la confiance avec l’Etat, instituant ainsi un climat propice pour les milieux des affaires.

Dans ce cas, l’appel du gouvernement, relayé par le gouverneur de la Banque centrale du Congo, sera bel et bien entendu tant par les opérateurs économiques que par la population aussi qui ne cèdera pas à la panique et à la spéculation.

Et comme l’a bien souligné le Premier ministre, un tel élan d’ensemble de solidarité permettra au dispositif mis en place de produire des effets escomptés. Dans la sérénité. Devoir de mémoire James Kabarebe à Kinshasa F. MULUMBA KABUAYI

Dans le cadre de futures opérations conjointes entre les FARDC et les RDF ; l’armée rwandaise contre les FDLR, le chef d’Etat-major de l’armée rwandaise séjourne à Kinshasa depuis hier jeudi. Ces opérations conjointes suscitent certaines inquiétudes. D’abord, ces opérations entre deux armées dont l’une a une supériorité de feu évidente, en l’occurrence, l’armée rwandaise, alors que les FARDC souffrent d’un manque d expertise et de motivation. Tout porte a croire que ce sont les militaires rwandais qui vont mener les opérations sur terrain et que l’armée congolaise assumera le rôle secondaire. Ensuite, vu le déploiement des FDLR sur le territoire congolais (Lubero, Walikale, Masisi ; Rutshuru, Maniema et plusieurs localités du Sud-Kivu), il se révèle que ces opérations prendront des années et exigent des moyens matériels et humains importants. Conséquence, l’armée rwandaise va s’installer pendant un temps relativement long en RDC. Aussi, faut-il souligner que les opérations conjointes menées par l’armée congolaise, soudanaise et ougandaise sur le territoire congolais ont déjà donné l’occasion à l’Ouganda de Museveni de réoccuper la province orientale où sont concentrées les richesses minières et pétrolières.

Autre inquiétude, les armées congolaise et rwandaise tiennent à neutraliser les FDLR alors le CNDP de Nkunda n’est même pas concerné. Et surtout on sait que ce mouvement est soutenu par l’armée rwandaise.

Selon certains observateurs avisés des enjeux géostratégiques, l’AFDL (alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo) est en train de se reconstituer. En d’autres termes, les objectifs assignés à ce mouvement de réaliser un plan de balkanisation de la RDC est en train de se mettre en place. Au regard de ce qui se passe dans la région des Grands Lacs, l’homme averti ne peut-il pas penser que le plan évoqué par Herman Cohen et repris dans Jeune Afrique du 21 décembre 2008 est en train de se concrétiser et qu’effectivement le Rwanda est occupé à prendre le contrôle de l’Est de la RDC pendant que les Congolais se font distraire par des choses sans importance.

L’opinion congolaise est révoltée de voir James Kabarebe à Kinshasa, alors qu’il y a 10 ans, ce dernier avait dirigé la rébellion de l’AFDL qui a chassé le président Mobutu du pouvoir. Lors d’une réunion au camp Tshatshi, feu le président Laurent-Désiré Kabila l’avait présenté comme un Congolais nommé à la tête de l’armée nationale. Coup de théâtre, le 2 aout 1998, James Kabarebe avait monté et dirigé une opération commando de Goma à Kitona jusqu’au pont sur la rivière N’Djili. Les Kinois n’ont pas oublié que le sabotage du barrage d’Inga les avait laissés sans électricité pendant des semaines ; causant de nombreux décès dans les hôpitaux et d’autres souvenirs encore présents dans les esprits. Ladite tentative avait été stoppée grâce à la vigilance de la population kinoise avant que les armées angolaise, namibienne et zimbabwéenne n’interviennent pour sauver le régime de Laurent Désire Kabila.

source : le potentiel/kinshasa

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