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VIGILANCE RDC
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7 février 2009

La PNC et les autorités administratives dans les localités occupées par le CNDP

drapeauRetour progressif de l'autorité de l'Etat dans l'Est

Le drapeau national flotte de nouveau sur les principaux axes entre Goma, Rutsuru et Masisi. La majorité des localités quartiers anciennement occupées par le CNDP sont désormais sous l'autorité du gouvernement central.

Les premiers signes de l'exercice du pouvoir ont été posé au cours de ces dernières semaines. La Police nationale congolaise (PNC), et les administrateurs territoriaux sont redéployés dans les secteurs, localités districts, etc.

Le Conseil national pour la défense du peuple, (CNDP) qui vient de reconnaître de nouveau, le pouvoir de Kinshasa. Transformé désormais en parti politique, le nouveau chef de ce mouvement, le docteur Désiré Kamanzi invite le pouvoir central à relancer les négociations de Nairobi. Car, c'est le seul cadre idéal capable de régler les conflits potentiels, latents et anciennes sources d'insécurité à l'Est. Le président de ce mouvement politique propose aussi la création d'un ministère de la Sécurité intérieure, des Affaires communautaires et de la Réconciliation nationale.

D'après un administrateur récemment affecté dans cette partie du territoire national, la cohabitation entre la police et les militaires est pour le moment, pacifique. Mais, il y a toujours des couacs entre les anciens combattants du CNDP et les soldats de l'armée nationale. Ce qui est tout à fait normal après autant d'années de méfiance et d'animosité.

Des réunions entre les nouvelles autorités administratives, les chefs coutumiers et les policiers se multiplient afin d'asseoir la sécurité et l'autorité de l'Etat. La carence d'agents de maintien de l'ordre se fait sentir dans cette contrée.

Les 1.500 officiers et agents de la police qui viennent d'être formés dans la province du Bas-Congo vont palier à cette insuffisance. Ce sont les policiers des Nations unies, avec l'appui de la coopération japonaise qui forment les agents de l'ordre. Le but de cette formation étant de renforcer la capacité opérationnelle de la PNC.

Maintenant que la psychose de l'Est est entrain de se dissiper, la mutation des troupes, à travers les régions militaires ne posera plus problème. Il n'y a pas longtemps militaires et policiers désertaient le service quant ils s'agissaient d'aller à l'Est de la RDC.

Les modules de circulation routière, maintien et rétablissement de l'ordre public, police judiciaire et les renseignements généraux… sont autant des outils de travail que les officiers militaires et les officiers viennent de recevoir… Et pour une province post-conflit comme le Nord-Kivu, les éléments qui y sont déployés ont besoin de tous ces instruments. Pour mieux exercer leur travail. Il en est de même pour les combattants/CNDP et Maï-Maï qui sont en route vers la réintégration dans l'armée nationale, ils doivent aussi être fermés sur le plan scolaire ou académique, bref ils ont besoin d'un recyclage en plus de la tactique militaire.

L'autorité, ce n'est pas seulement l'administration politique et militaire mais aussi la construction ou la réhabilitation des infrastructures de base telles que les écoles, les centres de santé, les routes de desserte agricole, etc.

Les déplacés toujours dans le calvaire

Il n'est pas bon de se déplacer ou d'être un déplacé qui vit en dehors du périmètre d'intervention des casques bleus ou du personnel humanitaire en RDC. Les déplacés qui se trouvent au-delà de ce périmètre dont nous ignorons la superficie ne bénéficieront peut-être jamais de l'assistance humanitaire et de la protection des casque bleus.

MSF qui a donné la leçon à la Monuc au débat de cette semaine n'est pas épargné non plus des critiques de ses populations vivant " hors périmètre " de l'Onu et des Ong, internationaux. Tous abandonnent ces citoyens à la merci des rébellions de toute sorte. Ils évoquent tous la même raison, à savoir l'inaccessibilité et l'insécurité. Forts de ces arguments, ces déplacés n'ont qu'à s'en prendre à eux-mêmes. Les plaintes et les cris d'alarme fusent de partout mais personne ne peut intervenir parce que ces derniers sont trop éloignés du périmètre d'intervention.

Le chiffre souvent avancé ne concerne que ceux qui se retrouvent dans cette superficie. Des dizaines et des centaines des Congolais qui vivent loin de l'orbite des agences humanitaires en RDC sont à jamais sacrifiés.

Le salut viendra peut-être du nouveau plan d'urgence humanitaire concentré sur le secteur agricole. La solidarité étant congolaise, ceux qui bénéficieront des semences pourront partager avec les laissés pour compte. Tous pourront ainsi subvenir pour leur survie. Une deuxième dimension qui peut intéresser les déplacés, c'est l'aide en matériels de construction. Les maisons incendiées ou rasées pourront être réhabilitées.

Entre temps, le nombre des déplacés qui rentrent de chez eux augmente petit à petit. Mais nombreux sont ceux qui sont encore sceptiques à cause de la menace des FDLR ou d'un probable rebondissement.

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