Les Mbororo en situation difficile dans le Bas-Uèlé

La situation humanitaire de Mbororo installés dans les territoires d’Ango et de Poko est préoccupante. C’est ce qu’a déclaré, le week-end dernier, M. Mohamed Tchad, président de ces éleveurs étrangers opérant dans la province Orientale.

Selon le commissaire de district intérimaire du Bas-Uélé, le chef Mbororo, M. Mohamed Tchad, se plaint de mauvaises conditions dans lesquelles les membres de sa communauté vivent depuis qu’ils ont été installés dans leurs sites actuels de Banda, Ango et Dako, rapporte radiookapi.net.

D’après ce responsable, leurs malheurs auraient commencé depuis les mois de mai et juin 2008 lorsqu’ils ont été recensés, identifiés et installés dans ces sites. Depuis ce temps, les transactions commerciales avec les populations autochtones leur sont interdites : ils ne peuvent ni vendre leur bétail, ni acheter des vivres auprès de ces populations, a-t-il fait remarquer.

Devant cette difficulté, Mohamed Tchad demande aux autorités congolaises de trouver une solution face à la dégradation de leur situation au plan humanitaire.

Après avoir examiné la plainte, le vice-gouverneur de la province Orientale, Joseph Bangakia, a indiqué que pour le moment, le gouvernement congolais «est préoccupé par la pacification du pays au Nord-Kivu et dans le territoire de Dungu ». Néanmoins, il a indiqué que cette question fera l’objet d’une rencontre entre le ministère des Affaires étrangères et celui de l’Intérieur pour une éventuelle solution. Avant de noter qu’il y a une recrudescence de la trypanosomiase dans le territoire d’Ango depuis l’arrivée de ces éleveurs nomades dans cette contrée.

Les Mbororo sont des éleveurs nomades venus du Tchad, de la République Centrafricaine et Soudan. A la recherche du pâturage pour leur bétail, ces éleveurs se sont installés depuis plusieurs années dans les districts du Bas-Uèlé et du Haut-Uèlé.

Pour les populations locales de cette partie de la RDC et tant d’autres, ces éleveurs sèment la désolation au sein de la population. On les accuse de prendre le dessus sur les autochtones qu’ils pillent régulièrement et tuent. En dehors des milliers de bêtes qu’ils détiennent, ces éleveurs nomades sont lourdement armés.

Raison pour laquelle, leur cohabitation avec les populations congolaises pose problème. C’est pourquoi, tout le monde souhaite qu’ils retournent définitivement dans leurs pays d’origine.