Les troupes rwandaises s'apprêtent à quitter la RDC
Les soldats rwandais, déployés au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo pour traquer les rebelles hutu rwandais, ont commencé samedi 21 février leur "désengagement" et quitteront le pays à partir de mercredi. Une "cérémonie d'adieu" se tiendra le même jour à Goma
Jadis ennemies, les armées de Kinshasa et Kigali avaient créé la surprise le 20 janvier en lançant une opération conjointe sans précédent visant à neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), quelque 6 500 rebelles réfugiés en RDC depuis le génocide au Rwanda de 1994, auquel certains ont participé. Ce déploiement, qui s'ajoutait à celui, mi-décembre, à celui des soldats d'un autre ex-ennemi, l'Ouganda, dans le nord-est de la RDC pour combattre la rébellion ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), avait irrité une partie des Congolais. Fin janvier, le président Joseph Kabila avait assuré que les soldats rwandais et ougandais quitteraient la RDC au plus tard fin février.
"RAPATRIEMENT VOLONTAIRE"
Le porte-parole du gouvernement congolais a estimé que la campagne contre les rebelles rwandais "a atteint ses objectifs". "Nous avons cassé l'ossature du commandement des FDLR, brisé leurs quartiers généraux, et déclenché le mouvement le plus important de rapatriement volontaire vers le Rwanda depuis 15 ans, avec près de 3 500 FDLR rapatriés ou en voie de l'être", a-t-il dit. Selon des diplomates occidentaux, les rebelles ont bien été affaiblis, mais leur "capacité de nuisance" demeure. Quant aux rapatriements, l'armée rwandaise et l'ONU estiment qu'ils n'ont pas dépassé les 350 combattants et 2 500 civils.
Kinshasa indique que l'opération sera désormais menée par l'armée et la police congolaises avec la Mission des Nations unies en RDC (Monuc). Mais aucun "plan" n'a encore été adopté sur "une implication de la Monuc dans les opérations futures", a indiqué un de ses porte-parole.
source : le monde/paris