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VIGILANCE RDC
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6 mars 2009

Agressions, occupation… la Nation en péril

Carte_RDCLe péril est toujours en la demeure. La République démocratique du Congo est toujours secouée… par ses voisins. Hier, c’était la coalition rwando-ougando-burundaise caractérisée par deux guerres d’agressions, occupation des portions importantes des territoires congolais et sous-tendue par le pillage systématique des richesses congolaises. Aujourd’hui, c’est l’Angola, le voisin le plus naturel de tous, qui se manifeste par des revendications territoriales, sans oublier des expulsions sans aménagement des ressortissants congolais. A qui le prochain tour ?

Il se passe bel et bien quelque chose de « très grave » en République démocratique du Congo que les Congolais doivent faire appel à toutes leurs intelligences pour éviter le pire. Tenez.

Par deux fois, en 1996 et 1998, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi, pays voisins, ont agressé la RDC. Guerres de libération ou pas, des trouvailles pour maquiller le « plan de déstabilisation et de pillage de la Rdc », l’on continue à sentir les effets pervers et assassins de ces deux guerres d’agression. Jusqu’ à ce jour, la RDC ne s’est pas encore remise totalement de ces deux épreuves criminelles. Et qui plus est, les commanditaires et les exécuteurs de ce « plan machiavélique » ne désarment pas. Ils s’illustrent par d’autres subtilités qui ne visent qu’à affaiblir davantage le Congo avant de porter l’estocade sur ce pays qui suscite de nombreuses convoitises.

Comme si cela ne suffisait pas, l’Angola s’est déjà manifesté par deux fois à travers des revendications territoriales. La première fois à Kahemba, le dossier est toujours pendant et exige l’intervention des anciennes métropoles, à savoir la Belgique et le Portugal. Maintenant, ce sont les villages de Kuzi et Sava Ina, dans la province du Bas-Congo, qui sont occupés par des soldats angolais. Une affaire qui appelle à des négociations diplomatiques. «  Ce n’est pas avec plaisir que je suis allé, pour la simple et bonne raison qu’un mois après ma nomination comme vice - gouverneur en 2004, j’étais déjà à Kwilu Ngongo avec mon collègue, l’ancien vice - gouverneur pour travailler sur cette histoire. On avait conclu, naturellement, que cette « partie réclamée » par la République sœur d’Angola était vraiment congolaise. Malheureusement, l’Angola avait nié sa signature », a déclaré le vice - gouverneur du Bas-Congo, Déo Nkusu, après s’être rendu sur place mercredi. Déclaration lourde de conséquences qui a le mérite de relever que ce qu’il faudra désormais appeler « Affaire Kuzi et Sava Ina » ne date pas d’aujourd’hui. Pourquoi refait-elle surface ?

Un travail de sape

Qui ne se souvient pas de cette déclaration provocatrice de Pasteur Bizimungu, alors Premier ministre du Rwanda ? Il réclamait tout simplement, au moment où le Rwanda agressait la RDC, une relecture et une revisitation des accords de la Conférence de Berlin de 1885 ? Il posait le problème de la tracée des frontières pour élargir l’étendue géographique du Rwanda.

Qui n’a pas cherché à creuser la pensée profonde du chef de l’ Etat ougandais, Yoweri Museveni, le 15 décembre 2006 à Nairobi lors de la signature du Pacte de sécurité, de stabilité et de développement de la Conférence internationale des pays des Grands lacs ? Dans une envolée verbale, avec une finesse d’esprit dont il détient seul le secret, et pour rejeter en bloc les accusations portant sur l’agression de la RDC par l’Ouganda, le chef de l’Etat ougandais avait déclaré que les Grands Lacs sont une vieille réalité et que les concepts   « anglophones et francophones » étaient une invention étrangère. Il sous-entendait que les vaches de l’Ouganda pouvaient paître en RDC sans qu’on n’en fasse un problème. Et d’une façon intelligente, les richesses du Congo appartiennent bien aussi aux Ougandais. Il n y a donc pas de pillage. La vraie vérité est connue de tout le monde, grâce aux rapports des experts de l’Onu.

Mais plus fort que cela, Kampala vient de proposer un plan qui vise à faire des provinces du Kivu et Orientale, le « Sud Soudan Congolais ». Avec au bout du tunnel, l’autonomie, l’indépendance. Bien avant cela, le «  Plan Cohen » s’inscrivait dans la même logique pour la création d’un « Marché commun » avec étendue jusqu’au Kenya, la Tanzanie, deux pays qui appartiennent déjà à l’East african Committe (Communauté de l’Afrique de l’Est).

Comme il n’y a jamais deux sans trois, l’Angola est en discussions avec la RDC sur le dossier Kahemba. Là également, il s’agit de déterminer les frontières entre les deux pays. Alors que le dossier Kahemba n’est pas encore clos, l’Angola revendique Kuzi et Sava Ina. En début de cette semaine, les soldats angolais ont envahi et occupé ces deux villages, hissé leur drapeau. L’affaire ne fait que commencer.

C’est dire que l’on assiste là à toute une série d’actions de sape pour ridiculiser le Congo au plan régional et international. Mettre à nu les insuffisances et les incapacités de ses dirigeants à réagir promptement et efficacement à toute épreuve. L’on ne serait pas surpris que demain, le Congo Brazzaville revendique une partie du territoire de Manianga ; que la RCA cherche à s’approprier le barrage hydroélectrique de Mobayi Mbongo ; que le Burundi occupe Uvira ; que le Rwanda administre le Kivu ; que l’Ouganda prenne Kasindi ; que le Soudan s’empare du parc de Garamba ; que la Zambie s’accapare de Pweto et enfin que la Tanzanie ait des ambitions sur Moba et Kalémie, voire aussi Uvira.

Ce sera le dépeçage du Congo ; la fin d’un Etat et d’une Nation.

De la nécessité d’un leadership fort

Oui. Quelque chose de grave se passe actuellement en République démocratique du Congo alors que la classe politique congolaise ne semble pas du tout prendre conscience du danger, demeurant toujours insouciante, naïve, malléable à souhait pour provoquer des crises internes.

Il est temps que toutes les intelligences positives se réveillent pour neutraliser les «  vieux démons ». Car ce travail de sape se réalise au moment où le pays est confronté à de grands enjeux en vue de renaître afin de consacrer sa refondation.

Ce travail de sape, comme dans une synergie ou coordination des forces du mal, engendre des crises internes qui ne visent qu’à affaiblir un Etat, à déstabiliser les institutions nationales. Devant une telle éventualité, il est difficile de disposer d’un Etat fort, d’une armée dissuasive et de poursuivre le processus de démocratisation.

Ce travail de sape, c’est comme une distraction pour détourner l’attention de tous les Congolais de cette volonté d’être unis pour qu’ils assument et prennent en mains leur propre destinée. De leur priver d’un leadership fort, visionnaire, à même de mobiliser les énergies populaires nécessaires pour relever les défis de la stabilité, du progrès, du développement et de la promotion humaine. C’est une nécessité au moment précis où la RDC n’est pas encore sortie de l’auberge.

Oui. Agressions, occupation, pillages… c’est trop.

Source : le Potentiel /Kinshasa

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