La rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale a eu lieu lundi à Kinshasa devant les ambassadeurs en poste en République Démoc
La rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale a eu lieu lundi à Kinshasa devant les ambassadeurs en poste en République Démocratique du Congo et une centaine de députés, en l’absence de ceux de la majorité (AMP) qui ont boycotté la séance pour protester contre la présence du président de la Chambre basse Vital Kamerhe.
Ce dernier a été désavoué par sa famille politique (PPRD – AMP) et contraint à la démission, avec l’ensemble de son bureau, après sa prise de position jugée « préjudiciable à l’harmonie et au bon fonctionnement des institutions » sur l’entrée en RDC des troupes rwandaises pour une opération conjointe avec les Forces armées congolaises contre les FDLR ( Forces démocratiques de libération du Rwanda) dans l’Est du pays.
Les propos de M. Vital Kamerhe, tenus sur les ondes de Radio Okapi ( patronnée par la Mission de l’ONU au Congo) avaient amené une frange de députés à initier une pétition exigeant la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour appeler l’exécutif à s’expliquer sur la question, rappelle-t-on.
M. Kamerhe refuse toujours de démissionner, alors que cinq membres sur les sept que compte le bureau de l’Assemblée ont jeté l’éponge.
La veille, dimanche, dans une déclaration officielle lue par le député Ernest Kiaviro, pourtant initiateur de la pétition favorable à la prise de position du président de l’Assemblée nationale, l’Alliance pour la majorité présidentielle a estimé que ces propos étaient « de nature à conduire à un soulèvement contre les institutions de la République » et averti de sa décision de mettre en œuvre les mécanismes conduisant à la déchéance de M. Kamerhe, devant le refus de ce dernier de démissionner.
M. Kamerhe s’est retrouvé seul au perchoir de l’hémicycle du Palais du peuple, en l’absence des autres membres démissionnaires du bureau. Il a expliqué, dans son discours, le contour de ce qui s’est passé et a indiqué que la question de sa démission sera soumise à la conférence des présidents (des groupes parlementaires et des grandes commissions) à convoquer prochainement pour fixer le calendrier de la session.
Source : Acp