Kinshasa : interdiction de la production de sachets plastiques

Le gouvernement provincial de Kinshasa a interdit la production de sachets plastiques. Cette mesure est destinée à préserver la santé des Kinois, l’environnement et l’urbanisme.

«Vu la gravité du fléau causé par les sachets plastiques sur l’état de la salubrité et de la dégradation de l’environnement de notre ville capitale, et afin de préserver notre écosystème, le Conseil annonce l’interdiction de l’utilisation des sachets plastiques sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa. Pour ce faire, une commission interministérielle est mise en place pour déterminer les mesures d’accompagnement de cette décision. Quant aux opérateurs économiques et sociaux, ils sont encouragés à promouvoir et utiliser les emballages biodégradables », a déclaré le mercredi 15 avril 2009 au cours d’un entretien avec la presse, la ministre en charge de l’Education, Environnement, Communication et Genre, Thérèse Olenga Kalonda. Celle-ci a fait savoir qu’une série de sanctions sera prévue pour les usagers et les producteurs de sachets plastiques. Elle a indiqué que le gouvernement provincial a un programme d’aménagement des trottoirs et de reconstruction des caniveaux, pour permettre la circulation normale des eaux. «Nous avons déjà commencé à sensibiliser la population en amont depuis quelques années et les ONG travaillant sur l’environnement pour une plus grande prise de conscience », a-t-elle fait savoir. Elle a, en outre, précisé que les bourgmestres et les chefs de quartiers sont en atelier de formation en vue de trouver des mécanismes pour rendre salubre leur environnement.

En effet, des sachets plastiques couvrent tous les accotements, les rues et les chaussées de Kinshasa. Ils se sont enfouis dans le sol pendant des années et ont créé une couche imperméable de l’eau.

Lorsqu’il pleut à Kinshasa, l’eau ne peut pas pénétrer dans le sol et stagne sur les routes. Quelles que soient les réparations effectuées sur les routes, il y a toujours des nids de poule sur les chaussées dus aux sachets sous terre. Ils remplissent les caniveaux, qui débordent en cas de pluie.

Du coup, l’eau sale s’écoule dans les rivières. Et ces problèmes s’accentuent parce que Kinshasa a accepté le développement des industries productrices des sachets plastiques.

Par cette mesure, le gouvernement provincial veut assurer la sécurité sanitaire des Kinois et protéger aussi l’environnement et les installations urbaines. Il est temps que tout cela s’arrête.

Source : le Potentiel/Kinshasa