Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VIGILANCE RDC
Archives
28 avril 2009

Négociations d’un Peg II: tout se joue désormais sur le plan de trésorerie 2009

La délégation congolaise a entamé hier lundi, sous la conduite du ministre des Finances, Athanase Matenda Kyelu, des négociations directes avec le FMI pour la conclusion d’un nouveau programme triennal (PEG II). Si un compromis s’est dégagé sur le nouveau cadrage macro-économique, certaines divergences doivent être vidées sur le plan de trésorerie 2009.

Une délégation restreinte de la République démocratique du Congo, réunie autour de la troïka politique (Banque centrale du Congo, ministère des Finances et Budget), a entamé hier lundi à Washington des négociations directes avec le Fonds monétaire internationale. Cet ultime rendez-vous devait servir à vider tous les points de divergence entre les deux parties pour garantir la mise en œuvre d’un nouveau programme (PEG II) soutenu par le FMI au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC).

Du côté congolais, a rassuré le ministre des Finances et chef de la délégation, tout a été mis en place pour amener les services du département Afrique à adhérer à la cause de la RDC, c’est-à-dire renouer formellement avec le FMI par la voie d’un accord censé conduire au point d’achèvement de l’initiative PPTE.

En interne, la dernière concertation du week-end entre la troïka politique et les experts dépêchés à Washington a permis de lever des équivoques sur les questions préalables soulevées par les services du FMI.

Ainsi, un compromis s’est nettement dégagé sur le nouveau cadrage macro-économique proposé par le gouvernement. Mais, le point de divergence demeure encore le plan de trésorerie proposé par le Gouvernement pour le reste de l’année 2009. Le Gouvernement a donc l’impératif de prouver qu’il est en mesure de couvrir le gap de près de 40 milliards de Francs congolais, encore persistant dans ses prévisions des recettes pour 2009.

Décidément, l’on tend vers l’adoption d’un collectif budgétaire pour corriger le budget actuel en vue de l’aligner au nouveau plan de trésorerie à convenir avec le FMI. Mais, là n’est pas encore le problème. L’imminence est de se mettre d’accord sur les lignes d’action prévues par l’Etat dans un plan de trésorerie pour les huit prochains mois de l’année 2009. Le FMI voudrait éviter toute surprise au risque de compromettre le Peg II en sa première année d’exécution. Il semble bien connaitre son interlocuteur pour ses égarements antérieurs en matière budgétaire. D’où, son insistance sur ce point, pense-t-on.

Cinq questions à éclaircir

Jusqu’aujourd’hui mardi, le gouvernement devrait apporter des réponses claires à cinq questions précises soulevées par le FMI. Elles se résument en ces termes : « Y a-t-il d’autres dépenses non encore incorporées dans le plan de trésorerie au stade actuel ? La réserve budgétaire est-elle suffisante pour couvrir toutes les dépenses imprévues ? Quelles sont les dépenses qui peuvent être financées par les recettes à caractère exceptionnel telles que les mesures identifiées pour combler le gap 2009 ? Quelles sont les mesures pour résorber les gaps projetés à moyen terme (de 2010 à 2011) ? La décision du gouvernement de ne payer que la moitié de frais de fonctionnement des institutions et services a-t-elle généré des arriérés ? ».

Enorme responsabilité donc pour le ministre des Finances, Athanase Matenda, qui devra engager toute une Nation sur ces questions dans l’espoir d’amener le FMI à consentir un nouvel accord formel avec Kinshasa pour la période 2009-2011. Mais, sur papier, les pronostics penchent largement en faveur de la RDC. Sauf surprise de dernière minute dans le bouclage des discussions ce mardi 28 avril 2009.

Cependant, d’un point de vue macro-économique, plus de divergences, ont rassuré les experts congolais, ne persistent entre les deux parties.

De cette manière, l’objectif de croissance économique pour l’année 2009 devrait demeurer conforme à celui projeté au mois de mars 2009. Ce taux correspond à une baisse du revenu réel de 0,3% comparativement au taux de croissance démographique. A moyen terme, les perspectives de croissance devraient nettement s’améliorer à partir de l’année 2010. Les experts prédisent que l’économie devrait enregistrer une croissance de 6,5% sur la période 2010-2011 sous l’impulsion principalement de la reprise de l’activité dans les secteurs miniers et de la construction.

Concernant le taux d’inflation, la cible de 24,8% fixée au mois de mars 2009 devrait être dépassée suite essentiellement aux effets persistants du dérapage budgétaire du dernier trimestre de l’année 2008. L’inflation fin période atteindrait dans ce contexte 31,2% et en moyenne annuelle 40,5%. Ce niveau, note-t-on, correspond à une progression du déflateur du PIB de 31,4%.

Pour atteindre cette cible, le gouvernement devrait donc, ont fait observer les experts, se réserver de recourir au secteur bancaire pour financer ses dépenses.

Le taux de change fin période devrait se situer à 850 Fc/Usd en 2009. Ce niveau prend en compte le différentiel d’inflation entre la cible intérieure de 31,2% et un taux d’inflation de 2% pour les principaux pays partenaires de la RDC. Il est compatible, note-t-on, avec une dépréciation du taux de change effectif réel de 2,9%. Dans ce contexte, le taux de change devrait se déprécier de 0,94% sur les huit prochains mois de l’année, limitant le réajustement à la hausse des prix des produits pétroliers et ses effets contagion sur le niveau général des prix.

Concernant le niveau des réserves internationales, de nettes améliorations sont attendues en 2009, devant à terme le ramener à 280 millions Usd à fin décembre à la suite des interventions de divers partenaires extérieurs (FMI, Banque mondiale, BAD, etc.).

A noter que dans ses discussions directs avec les services du FMI, hier et aujourd’hui mardi, le Gouvernement a pris soin de remettre à la mission du FMI en charge du dossier RDC la note technique sur la situation de la Banque congolaise, la note sur les détails des nouvelles mesures fiscales (privatisation, pas de porte), la note sur les arriérés du Gouvernement à fin 2007 ( et mise à jour des chiffres) et fin 2008, ainsi que la note sur un mécanisme d’arbitrage ou d’autres moyens d’assurer la réalisation des objectifs budgétaires dans le cas de dépenses imprévues. Sur ce dernier point, le groupe d’experts a appelé les ministères et institutions au respect des plafonds de dépenses.

Source : le Potentiel/kinshasa

Publicité
Commentaires
VIGILANCE RDC
  • un lieu d'échange et de partage sur ce qui fait l'actualité en RDC. Nous souhaitons ainsi établir une passerelle entre les Congolais, les amis du Congo et tous ceux qui veulent oeuvrer pour influer sur la destination de la RDC.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité