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VIGILANCE RDC
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29 avril 2009

RDC–FMI : le verdict du PEG II ce mercredi

FMIOn joue les prolongations à Washington. La décision sur un éventuel accord sur le prochain programme du gouvernement n’interviendra que ce mercredi. Une confirmation de plus que les discussions sont serrées entre la République démocratique du Congo et le Fonds monétaire international.

La décision du Fonds monétaire international attendue hier mardi n’est pas tombée. On joue encore les prolongations pour parvenir à un compromis de manière à savoir si le « Dossier RDC » est clos et qu’il sera présenté le 6 juin 2009 au Conseil d’administration du Fonds monétaire international en vue de la conclusion d’un nouvel accord PEG II. Et, éventuellement, s’attendre à l’accession de la République démocratique du Congo au point d’achèvement en vue de bénéficier du Programme des Pays Pauvres Très Endettés, PPTE.

Selon notre envoyé spécial à Washington, les négociations se sont poursuivies jusque tard dans la soirée. C’est aujourd’hui seulement que l’on connaîtra la décision du Fonds monétaire international. Mais comme il le relevait hier, tout se joue désormais autour du « Plan de trésorerie 2009 ».

L’on se rappellera qu’avant le départ de la délégation congolaise pour Washington, Le Potentiel avait fait état du désaccord qui subsistait entre le Gouvernement et la Banque centrale à propos des 40 milliards de Fc à allouer à la Banque centrale au titre de subvention d’équilibre. Le gouvernement s’y était opposé, reprochant à la Banque centrale de ne fournir aucun effort pour éponger son déficit chronique.

Toutefois, le gouvernement disposait des propositions basées sur des recettes attendues au niveau des « pas de porte et des redevances minières ». Il devrait par conséquent en parler avec le FMI. Mais pour autant qu’il s’gissait des «  recettes hypothétiques », rien n’était sûr que le FMI allait adhérer à cette proposition. Ce fut le grand point d’achoppement à Washington entre les deux parties.

Des sources concordantes, il nous revient que le FMI est disposé à faire des concessions. Elles devraient se traduire par une imposition : le « Plan de trésorerie». Si ce plan est accepté par la partie congolaise, il n y a plus de doute que l’accord sera signé. Par le  «Plan de Trésorerie», il faut entendre l’obligation faite au gouvernement congolais à ne s’en tenir qu’aux dépenses programmées par le ministère du Budget, codifiées par le ministère des Finances et qui doivent être exécutées par la Banque centrale. Plus question des dépenses imprévues qui sortiraient de ce cadre, considéré désormais comme la chaîne des dépenses. C’est-à-dire des dépenses non incorporées dans le plan de Trésorerie au stade actuel ne doivent pas être payées, le gouvernement étant appelé à effectuer des dépenses sur la base caisse.

Solution politique : un nouveau Blumenthal

Toujours dans les couloirs du FMI à Washington, l’on apprend que cette institution pourrait se montrer flexible. En effet, prenant en compte que la RDC sort d’une situation de guerre complexe, et au regard de la crise financière internationale qui a entraîné la chute vertigineuse des cours des matières premières, le FMI aurait opté pour « une solution politique».

Cette solution se traduirait par la nomination d’un nouveau «Directeur général» à la Banque centrale du Congo, comme ce fut le cas à l’époque de Mobutu avec Blumenthal. Il aura pour mission de veiller à la bonne exécution du «Plan de trésorerie» tel qu’il serait convenu à Washington, jusqu’au mois de décembre 2009. Mais il aura également un droit de regard sur la bonne affectation des 200 millions de dollars Us accordés par le FMI au gouvernement congolais pour l’équilibre de sa balance de paiement ainsi qu’à consolider ses réserves internationales. Question d’éviter des dérapages susceptibles d’empêcher la RDC d’accéder au point d’achèvement pour ne pas bénéficier de l’allègement de sa dette. Soit 9 milliards de dollars à annuler sur les 12 que représente la dette extérieure de l’Etat congolais.

Cette proposition est sérieusement examinée à Washington. Mais la question est celle de savoir si elle constitue la panacée ?

Pour de nombreux observateurs, seule une gestion rigoureuse des finances publiques par des Congolais  consciencieux et compétents demeure la solution. Au fait, ce n’est pas la première fois que le Fonds monétaire international recourt à ce genre de nomination. Mais Blumenthal qui a séjourné au Congo-Zaire n’y avait vu que du feu, tant les proches collaborateurs du Maréchal Mobutu lui avaient mis les bâtons dans les roues, sans comprendre ce qui se passait. Dépassé par la subtilité des «barons du régime», il avait fini par jeter l’éponge avant de plier bagage et s’en aller. Qui ne dit pas que ce énième Blumethal se trouvera en face de cette même réalité avant de rentrer à Washington gros Jean comme devant ?

En attendant la réponse à cette interrogation, le verdict à Washington tombe ce mercredi. On saura si oui ou non la République démocratique du Congo a réussi son examen de passage qui, somme toute, aura été laborieux.

Source : le Potentiel/Kinshasa

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