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VIGILANCE RDC
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11 mai 2009

La problématique de la « coopération trilatérale » UE-Chine-RDC »

chineUnion_europeenneAlors que les contrats chinois retardent la signature d’un nouvel accord entre le FMI et la RDC, l’Union européenne (UE) suggère que la Chine renforce son partenariat avec elle avant de se tourner vers l’Afrique. Dans une communication datée du 17 octobre 2008 de la Commission adressée au Conseil, au Parlement européen, au Comité économique et social européen et au Comité des régions, il est proposé que l’Union européenne, l’Afrique et la Chine instituent un dialogue et une coopération trilatérale.

Cette situation s’explique par ce fait que « la nouvelle donne géopolitique de ce début de XXIè siècle constitue à la fois un défi et une chance pour tout un chacun. Particulièrement l’Afrique qui entre dans une nouvelle ère et qui émerge, plus démocratique et plus dynamique », souligne la communication de l’Union européenne. Elle doit tirer des possibilités qu’offre la mondialisation.

Dans cette perspective, l’Union européenne a décidé d’approcher la Chine. C’est ainsi que lors du Xè sommet UE-Chine qui s’est tenu à Beijing le 28 novembre 2007, toutes deux ont reconnu qu’elles ont en commun un intérêt puissant à favoriser un développement stable et durable en Afrique. D’où cette proposition de l’UE d’instituer une « Initiative stratégique en matière de coopération trilatérale, Chine-UE-Afrique ».

Les principes de cette stratégie de coopération trilatérale reposent sur le «pragmatisme et la progressivité, une approche partagée et l’efficacité de l’aide ». Elle portera sur les secteurs suivants : la paix et la sécurité en Afrique ; l’appui aux infrastructures africaines, la gestion durable de l’environnement et des ressources naturelles, l’agriculture et la sécurité alimentaire. « Les trois partenaires peuvent développer conjointement des intérêts et débattre de grands problèmes mondiaux tout en poursuivant leurs relations bilatérales », insiste la proposition de la Commission européenne.

Lorsque j’examine à chaud cette proposition européenne, elle me séduit. Il y a là un parfum de réalisme au sein de l’UE qui ouvre de nouvelles perspectives à l’Afrique. Mais surtout à la RDC qui compte sur l’UE en tant que premier partenaire extérieur. La meilleure illustration demeure sans contexte l’effort consenti par cette organisation européenne dans l’organisation et le déroulement des élections de 2006 en RDC, permettant ainsi à mon pays de s’engager dans la voie de la démocratie. Consentir un tel sacrifice, c’est reconnaître la position géostratégique de la RDC en Afrique et le rôle prépondérant qu’elle est capable de jouer dans le continent africain.

Je pensais que dans cette phase de la reconstruction, la RDC pouvait donc compter sur l’UE en vue de disposer des moyens financiers importants et conséquents dont elle a besoin afin de relancer son développement. Si pas intercéder en sa faveur lors des réunions internationales.

Malheureusement, j’ai de plus en plus l’impression que je suis en train de me tromper. Je constate, curieusement, que le FMI, avec l’Europe qui assume la direction générale, s’oppose aux contrats chinois avec la RDC. Par des subtilités, l’UE, à travers le FMI, multiplie, en contradiction avec les principes de cette coopération trilatérale, des tentatives de blocage, allant jusqu’à pousser la RDC à renoncer à ces contrats.

Face à cette contradiction fondamentale, il appert que l’UE voudrait, à travers sa proposition, jouer les intermédiaires entre la RDC et la Chine. Tout passerait par elle, approuver d’abord par elle et la RDC ne ferait qu’encaisser. Ce qui n’est qu’une proposition mise en œuvre, en sourdine, au détriment de la République démocratique du Congo.

Certaines mauvaises langues affirment que le Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, Louis Michel, se passerait pour un « expert »  des questions africaines, particulièrement des questions congolaises. Il se positionnerait comme trait d’union entre la Chine et la RDC. Et serait ainsi le cerveau de la coopération trilatérale UE-CHINE-AFRIQUE. Cette dangereuse approche vise à bloquer la RDC, déterminée à traiter seule avec la Chine, à affirmer son statut sur la scène internationale.

Si sincèrement, la coopération trilatérale tient à résoudre les problèmes de la sécurité alimentaire, de l’énergie, des changements climatiques, de l’amélioration de l’environnement économique… la RDC, c’est tout cela à la fois. Elle est un scandale géologique, un scandale énergétique, dispose d’un sous-sol très fertile, un réservoir important des essences forestières en Afrique, une faune et une flore exubérantes, et j’en passe. Raison des plus valables pour que l’UE encourage la coopération sino-congolaise.

Source : le Potentiel/Kinshasa

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