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VIGILANCE RDC
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19 mai 2009

Kabila au front de Ndjili-Aéro

aeroport_ndjili_web_s_C’était un ouf général de soulagement, samedi 16 mai, lorsque le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, fraîchement arrivé de Lubumbashi, après avoir assisté une semaine plus tôt à l’investiture du nouveau président sud-africain, Jacob Zuma, a donné le coup d’envoi des travaux de réfection de l’aéroport international de N’Djili. Il était temps de doter la RDC d’une piste répondant aux standards internationaux. C’est avec impatience que les Congolais qui fréquentent la principale porte d’entrée et de sortie du pays attendent la fin de l’opération de sa remise à neuf, qui devrait prendre près d’une année et demie. Au-delà du geste présidentiel, qui apporte une preuve supplémentaire du démarrage effectif des 5 chantiers de la République dans le domaine des infrastructures, nos compatriotes voudraient cesser de se cacher le visage de honte à chaque arrivée d’un avion en provenance de l’étranger.

En effet, l’aéroport international de N’Djili est l’unique désormais en Afrique à afficher une configuration propre aux plates-formes aéroportuaires du milieu du dernier siècle. En effet, un peu partout à travers le continent, les aéroports internationaux alignent deux à trois pistes ultramodernes pour l’accueil des aéronefs et des bâtiments appropriés pour les arrivées et départs des passagers. Presque partout, les passagers passent désormais de l’avion au premier ou deuxième étage de l’aérogare ; de la salle d’attente du premier ou second niveau à l’avion. Qu’il vante, pleuve ou neige, le voyageur est à l’abri au moment de sortir d’un avion ou d’y monter. Une piste très dangereuse Ces dernières années, l’OACI (Organisation de l’Avion Civile Internationale) et l’IATA (Association Internationale des Transports), ne faisaient que multiplier des mises en garde en direction de la RVA (Régie des Voies Aéroports), à cause de l’état lamentable de la piste de l’aéroport international de N’Djili. Le carton rouge était suspendu sur la tête de la RDC, comme l’épée de Damoclès. Les équipages de plusieurs compagnies internationales ne cessaient de se plaindre des risques qu’ils prenaient, à l’atterrissage comme au décollage, sur une piste truffée de nids de poule, à l’image de ceux que l’on rencontre sur le boulevard Lumumba ou la route des Poids Lourds. Les bouts des deux pistes étaient devenus à hauts risques, et les pilotes devaient faire preuve de haute précision à l’atterrissage comme au décollage pour ne pas connaître une sortie de piste. Le fameux taxi était devenu très dangereux, du fait des cahots auquel étaient soumis les aéronefs, qui pouvaient perdre l’équilibre au moindre faux pas. Il n’était pas bon, pour un Congolais, de partager le siège avec un expatrié à ces instants d’angoisse et d’insécurité au sol. Des aérogares d’un autre siècle Les aérogares de N’Djili, aussi bien celle des vols nationaux que celle des vols internationaux, font pitié. En dépit de leur réhabilitation après l’hécatombe d’avril 2000 causée par la poudrière des FARDC, elles sont loin des standards internationaux. Elles continuent de souffrir du manque des passerelles incrustées dans les halls d’arrivée ou de départ, lesquelles permettent aux aéronefs de venir pratiquement s’y greffer et partant d’éviter aux passagers de traverser le tarmac à pieds. A N’Djili, que de fois n’a-t-on pas vu des passagers affronter la flotte au bas de la passerelle ou à la sortie de la salle d’attente ? Ou des agents de protocole courir avec des parapluies en direction de certaines V.I.P. pour leur éviter une « douche » gratuite ? Alors qu’ailleurs, les aérogares offrent aux voyageurs des services divers, notamment le shopping, l’internet, le bar, le téléphone (fixe et mobile), la restauration, le logement, celle de N’Djili est pauvre en tout. Bravo au Comité de gestion de la RVA Nos compatriotes ont sans doute été heureux d’apprendre que les travaux de rénovation des installations aéroportuaires de N’Djili, à commencer par la piste, sont financés par la Régie des Voies Aériennes, sur fonds propres. Le nouveau Comité de gestion de cette régie financière mérite des fleurs, car il rompt avec un passé dominé par la mégestion et le gaspillage des ressources financières générées par les droits d’atterrissage et de décollage, les droits de survol du territoire national, la vente des carburants et lubrifiants. La mobilisation, par la RVA, de 30 millions de dollars américains pour changer l’image de marque de la République montre que cette entreprise publique était devenue l’otage des prédateurs qui la saignaient à blanc impunément. Avec ce coup d’éclat, les passagers vont faire de moins en moins la moue pour s’acquitter de la taxe de voyage (10 dollars sur les vols nationaux et 50 dollars sur les vols internationaux). Tous les voyageurs constatent, avec joie, que ces frais vont renforcer davantage les moyens d’action du nouveau Comité de gestion de la RVA. Celui-ci vient ainsi de révéler au grand jour, à la suite de l’Ofida où les réalisations sur fonds propres ne sont plus à compter, que le Portefeuille de l’Etat n’est pas aussi démuni que le font croire les pilleurs du patrimoine collectif.

Source : le Phare/Kinshasa

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