Les groupes armés et le CNDP en quête de voies et moyens de consolider la paix au Nord- et Sud-Kivu

Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a eu tour à tour mercredi à Kinshasa des entretiens avec les représentants des ex-groupes armés du Nord et Sud-Kivu ainsi qu’avec ceux du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) en vue de consolider la paix qui vient d’être rétablie dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Le porte-parole des ex-groupes armés du Nord-Kivu, Isaac Akili Byamungu , a déclaré au sortir des entretiens que « la paix est déjà là et qu’il est question de la consolider » et de créer une certaine cohésion entre le gouvernement central et les ex-groupes armés afin que « cette paix chèrement acquise soit durable et définitive ».

Il a par ailleurs qualifié de « rassurantes » les réponses données par le Chef de l’Etat à toutes leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne la matérialisation des questions soulevées par les ex-groupes armés du Nord-Kivu.

M. Vincent Ngeya, porte-parole des ex-groupes armés du Sud-Kivu s’est réjoui de l’engagement pris par le Chef de l’Etat de prendre en compte toutes leurs revendications, de les examiner et de les appliquer.

Aussi, a-t-il soutenu avoir évoqué avec le Président Joseph Kabila Kabange les problèmes liés à l’insécurité entretenue par les éléments des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) au Sud-Kivu.

« Nous lui avons dit que nous sommes prêts à nous joindre aux FARDC pour que nous puissions traquer les FDLR qui sèment la désolation parmi les populations », a-t-il indiqué.

De son côté, le porte-parole du CNDP, Jean-Baptiste Gasominari, a réitéré l’engagement pris par cette ancienne rébellion de travailler pour la paix. « Nous avons exprimé à maintes reprises les garanties de ne plus reprendre les armes », a-t-il rassuré, avant de relever les causes endogènes qui ont été à la base de la guerre, notamment l’exclusion et le non retour au pays des réfugiés. Toutefois, il s’est félicité de la volonté et de la détermination du chef de l’Etat et du gouvernement central de faire en sorte que ces causes endogènes disparaissent. « Une fois que ces causes auront disparu, je pense que le CNDP ne prendra plus les armes », a-t-il confirmé.

Tous ces représentants des ex-groupes armés et du CNDP séjournent à Kinshasa dans le cadre de l’évaluation des accords qu’ils ont signés à Goma avec le gouvernement central. « Le Chef de l’Etat nous a rassurés que ce processus est irréversible et que le gouvernement est en train d’accomplir sa part (de responsabilités)», a-t-il conclu

Source : Acp