Rétrocession : les arriérés apurés avant le 15 août
Le face-à-face Adolphe Muzito-présidents des Assemblées
provinciales s’est terminée par une assurance ferme du Premier ministre
: les arriérés des mois de juin et juillet dus à la rétrocession seront
versés avant le 15 août prochain.
Le face-à-face Adolphe Muzito-présidents des Assemblées provinciales
s’est terminé par une assurance ferme du Premier ministre : les
arriérés des mois de juin et juillet dus à la rétrocession seront
versés avant le 15 août prochain.
Huit des onze présidents des assemblées provinciales ont fait une
descente hier à la Primature où ils ont eu une séance de travail avec
le Premier ministre Adolphe Muzito. Au cœur de la rencontre, encore et
toujours la rétrocession de 40% aux provinces qui attendent les
arriérés des mois de juin et juillet 2009. Ce retard ainsi que les
indications pour le budget 2010 ont constitué les deux principales
articulations de la réunion. La délégation des présidents des
assemblées provinciales était conduite par le porte-parole François
Kimasi, président de l'Assemblée provinciale du Bas-Congo.
Les différentes provinces de la RDC attendent de recevoir les arriérés
de la rétrocession des mois de juin et juillet 2009. Ce point ne
pouvait nullement être occulté lors de la rencontre, hier à la
Primature, entre le Premier ministre Adolphe Muzito et les présidents
des assemblées provinciales. Toutes les provinces de la RDC attendent
de pied ferme l'apurement de ces arriérés de rétrocession et le chef du
Gouvernement a pris le taureau par les cornes en abordant la question
liée au retard observé dans le décaissement.
Prenant ses responsabilités en mains, le Premier ministre a fixé une
échéance pour apurer les arriérés des mois de juin et juillet : avant
le 15 août prochain. Déjà, rassure Muzito, "un ordre permanent de
paiement est en cours de formalisation en vue de permettre à la Banque
centrale de payer les créances suivant une échéance précise". Promesse
ferme, parole du Premier ministre Adolphe Muzito ainsi mis à l'épreuve
et les provinces attendent la concrétisation de la parole donnée.
Ce cap franchi, venaient alors les discussions sur les indications pour
le budget 2010. Adolphe Muzito évoque deux types de ressources à ce
sujet: les ressources du Gouvernement qui devraient être subsidiaires
et celles provenant des provinces qui devraient constituer le gros des
ressources pour le budget, mais qui demeurent faibles.
S'agissant toujours des indications chiffrées pour le budget 2010
réclamées par les assemblées provinciales en vue de les intégrer dans
les prévisions budgétaires des provinces, le ministre du Budget, Michel
Lokola, a promis que ces chiffres seront disponibles avant la mi-août
afin de permettre aux assemblées provinciales de les insérer dans
l'élaboration de leurs budgets respectifs.
Répondant à une préoccupation des présidents des assemblées
provinciales, le Premier ministre Adolphe Muzito a précisé que les
budgets provinciaux en cours d'élaboration ne devraient pas encore
tenir compte de la configuration des 26 provinces prévues par la
Constitution de la République, mais qui n'existent pas encore. Car,
indique-t-il, il faudrait attendre la naissance effective de ces
entités suivant le découpage territorial.
Voilà pourquoi, le Gouvernement procède à l'évaluation des ressources
possibles pour la mise en œuvre effective de ces entités par sa
commission politique et administrative. Ce n'est qu'après que le
Gouvernement central, martèle Muzito, réunirait ses recettes propres
qui permettraient à ces nouvelles provinces de se doter de leurs
propres budgets.
S’inscrivant dans la logique de la maximisation des recettes, le
Premier ministre a relevé la faible mobilisation des recettes des
provinces de la République, au moment où les mêmes réclament
l'application effective de la retenue à la source. Le Chef de
l'Exécutif congolais a indiqué, à ce sujet, que les trois provinces
dites riches (Bas-Congo, Katanga et Kinshasa) collectent 98 %, des
recettes globales au profit du budget national pendant que les huit
autres collectent globalement 0,98% soit 1%.
Dès lors, Adolphe Muzito s'interroge : « Comment concilier l'exigence
de l'application de la retenue à la source et la faible mobilisation
des recettes ? »
Aussi, a-t-il invité les présidents des assemblées provinciales à faire
pression sur leurs gouvernements respectifs pour une mobilisation des
recettes en vue d'accroître le budget national qui, en fait, est la
consolidation des budgets locaux ou provinciaux.
Adolphe MUZITO a profité de l'occasion pour inviter les Présidents des
assemblées provinciales à s'impliquer dans la mobilisation des recettes
locales tout en jetant un regard vigilant sur la rétrocession des
provinces aux entités territoriales décentralisées.
Une réunion a été projetée dans deux semaines sur l'exécution du budget
et sur la mobilisation des recettes pour l'exercice en cours.
De huit provinces de la RDC, seules celles du Kasaï Occidental, du
Katanga et du Sud Kivu ont brillé par leur absence lors de la rencontre
de lundi qui s’est déroulée dans un climat serein, empreint de
responsabilité à l'Hôtel du Gouvernement.
Source : Forum des As