Kabila et Kagame s'accordent pour mettre fin aux activités hostiles des FDLR et du CNDP
Le Rwanda ne permettra à personne ni à aucune organisation de
déstabiliser le Congo. De son côté, la RDC réaffirme sa détermination à
éradiquer le phénomène FDLR sur son sol. C’est ce qui ressort du
tête-à-tête Joseph Kabila - Paul Kagame ce jeudi sur une zone neutre
entre Goma et Gisenyi
«Le Rwanda affirme avec fermeté qu’à aucune façon ni Laurent
Nkunda, ni le CNDP ne seront permis de mener des activités qui
déstabiliseraient la paix en République démocratique du Congo et la
région dans son ensemble», a déclaré le président Kagame au cours du point de presse tenu par les deux chef d’Etat à l’issue de leur rencontre.
Un
journaliste rwandais a voulu avoir des assurances de la part de la RDC
à propos des FDLR et ex-FAR, dont il croit que certains auraient même
été enrôlés dans les Forces armées de la République démocratique du
Congo. A ce sujet, Joseph Kabila a réagi en ces termes: «Les FDLR
sont des criminels bien connus. (NDLR: Et il est connu) de tout le
monde que la question et l’objectif de leur éradication sont justement
en cours du fait des opérations en cours. Jusqu’à preuve du contraire,
nous ne pouvons pas en même temps user de force en vue de leur
éradication et organiser une sorte de jeu, une sorte d’arrangement,
pour ne pas mener à bout l’objectif d’éradication.»
Les
questions du développement ont été également abordées lors de ce sommet
de Goma, a indiqué le ministre congolais de la Coopération régionale,
Raymond Tshibanda, qui lisait le communiqué conjoint sanctionnant la
fin des travaux.
De leur côté, certains observateurs affirment
que cette rencontre était très attendue par la communauté
internationale. Par exemple, le représentant de l’Union européenne à
Goma, Jean-Michel Dumont, paraphrasant le chef de l’Etat congolais, a
déclaré que la rencontre de ce jeudi entre les deux hommes d’Etat à
Goma est «un petit pas, mais un pas de géant» dans l’avenir de la sécurité et du développement de deux pays et de deux peuples, qui ont un passé commun séculaire.
Source : Okapi