Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VIGILANCE RDC
Archives
15 septembre 2009

Le cri politique du député Delly Sessanga : « Plus que 427 jours pour travailler dans cette législature

MicroLes acteurs politiques se rendent de plus en plus à l’évidence que le compte à rebours a effectivement débuté pour la fin de cette législature. Dans un simple jeu de calcul, l’honorable Delly Sessanga, président de la Commission Politique administrative et juridique de l’Assemblée nationale vient de lancer un « véritable cri politique » pour ramener tout le monde sur terre. C’était au cours d’une conférence-débat à Kananga, alors en vacances parlementaires. Les jeux sont en train d’être faits pour faire place à une nouvelle législature.

 

Au cours d’une conférence-débat à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï Occidental, l’honorable Delly Sessanga, haut cadre du MLC, président de la Commission Politique Administrative et Juridique de l’ Assemblée nationale, a lancé un véritable « cri politique ». En effet, dans un simple jeu de calcul, il a tenu à ramener tous les acteurs politiques sur terre pour qu’ils ne continuent plus à rêver. « Nous nous retrouvons à présent à 607 jours de la fin de nos mandats respectifs. Il ne nous reste que 607 jours pour théoriquement renouveler les institutions par de nouvelles élections. Si nous enlevons 180 jours de la pré - campagne et de la campagne politiques, il ne nous reste que 427 jours pour travailler dans cette législature ».

Il s’exprimait ainsi au cours d’une conférence-débat à Kananga, alors en vacances parlementaires, avec comme thème central « Trois ans après les élections générales, la République démocratique du Congo face à ses responsabilités ». Une véritable opportunité pour lui de dresser le bilan de ces trois ans tant sur le plan politique, économique que social avant d’interpeller les acteurs politiques, particulièrement les élus du peuple pour qu’ils assument leurs responsabilités. Et à la veille de cette rentrée parlementaire, il n’a pas voulu rater l’occasion de souligner l’importance de cette session qui aura à examiner le projet de budget 2010, lequel budget devrait être celui de « miracle », selon lui. Il s’est attardé également sur d’autres sujets importants, à savoir la loi sur la Commission électorale nationale indépendante, CENI, suggérant ainsi la révision du processus électoral ; les contrats chinois ; les rapports avec le FMI et l’évolution de la situation économique au regard de la crise financière internationale, sans oublier la dégradation des conditions sociales des populations.

LES TROIS PILIERS DE LA DICTATURE

Dans son sévère réquisitoire, il s’est abstenu à faire « le procès inéquitable de la majorité et de l’opposition », basé sur des considérations subjectives, personnelles et émotives « pour empêcher la population de poser un jugement correct de la réalité qui permettrait à cette même population demain d’exprimer des choix et des préférences fondés sur un type de société et des dirigeants qui correspondent à leurs aspirations ».

Cependant, il a tenu à faire savoir qu’il existe un système qui fonctionne depuis 1960 et repose sur trois piliers, notamment la pauvreté, la corruption et l’ignorance. Ce sont les trois piliers de la dictature, a-t-il souligné. Pour en sortir, « il nous faut désormais faire face aux problèmes de société, poser des jugements d’abord objectifs avant d’exprimer ses préférences, ses émotions », a-t-il enchaîné.

Ce qui l’a amené à parler des élections en invitant l’assistance à tirer les leçons des échecs du passé, ce qui aidera tout le monde à préparer des corrections et des changements pour l’avenir. « Je pense pour ma part qu’il nous faut recadrer le processus électoral. Et je suis convaincu que le Congo a besoin pour bâtir un meilleur avenir d’une nouvelle offre politique pour sortir le pays de sa torpeur dans laquelle l’ont plongé la conjonction des contradictions de l’Opposition et l’impasse de la majorité », a-t-il affirmé, distribuant ainsi des cartes tant à la majorité qu’à l’opposition. Il a plaidé pour le report des élections locales attendues pour qu’elles aient lieu en 2011, et soient la première étape de prochaines élections générales.

Il s’est empressé de relever quelques statistiques pour affirmer que la majorité contrôle aujourd’hui 95¨% du pouvoir d’Etat. Ce qui lui donne parfois des allures d’un « parti unique » qui revient à petits pas et la pousse aux débordements. Mais cela ne signifie nullement que l’Opposition doit se résigner et ne pas être responsable même s’il faut attendre encore longtemps pour qu’intervienne l’alternance. Il a étayé ses propos en citant le cas du Japon où l’Opposition attendue 54 ans avant d’accéder au pouvoir. « L’Opposition répond de sa responsabilité dans la manière dont elle conduit le combat politique pour provoquer le changement conformément à sa mission dans le système politique », a-t-il souligné.

Enfin, il a plaidé pour que le « passé soit soldé » afin d’éviter que la population ne soit prisonnière des conflits qui se sont cristallisés dans l’histoire de notre pays. Auparavant, il s’est appesanti sur le fonctionnement « flou » des provinces, mal gérées et mal administrées, dépourvues bizarrement des moyens financiers pendant que des députés et ministres provinciaux sont réduits au rang de conseillers et faire - valoir du gouverneur.

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel 2005
Usage strictement personnel.
L'utilisateur du site reconnaît avoir pris connaissance de la licence de droits d'usage, en accepter et en respecter les dispositions.

Source : le Potentiel /Kinshasa

Publicité
Commentaires
VIGILANCE RDC
  • un lieu d'échange et de partage sur ce qui fait l'actualité en RDC. Nous souhaitons ainsi établir une passerelle entre les Congolais, les amis du Congo et tous ceux qui veulent oeuvrer pour influer sur la destination de la RDC.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité