Kinshasa : 120 militaires prisonniers bénéficient de l’amnistie à Makala
Après examen de leurs dossiers, 120 militaires prisonniers des groupes
armés sont déclarés bénéficiaires de l’amnistie. Ils vont dès la
semaine prochaine quitter la prison centrale de Makala pour regagner
Bukavu.
La Structure militaire intégrée (SMI) a
identifié jeudi, à Kinshasa, 120 militaires bénéficiaires de l’amnistie
à la prison centrale de Makala. Ces militaires sont issus des ex-
groupes armés du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans le cadre des accords de
Goma. La Monuc et le rapporteur du Comité de suivi des accords de Goma,
ont assisté à l’identification de ces éléments, indique radio Okapi.
Médicalement contrôlés négatifs, ces derniers pourront quitter la
prison la semaine prochaine pour rejoindre Bukavu. Parmi eux, certains
ont purgé trois mois en prison sans être jugés, d’autres quatre ou cinq
mois. Ils appartiennent, les uns à l’ex-groupe Mai-Mai Mundundu 40 du
colonel Sido, les autres au CNDP ou à l’ex-groupe Yakotumba. Tous ont
salué cette opération.
Leur avocat, Peter Ngomo, a souhaité qu’après cette opération
d’identification, les autorités puissent pendre toutes les mesures
nécessaires pour que ces amnistiés quittent la prison, d’autant plus
que leur présence n’est pas couverte par un document.
De son côté, le rapporteur du Comité national de suivi des accords de
Goma, l’abbé Bahala, a indiqué que cette étape est un des points
significatifs de l’application des accords signés par le gouvernement
avec les ex-groupes armés.
A la question de savoir ce que vont devenir les amnistiés, il a dit que
ceux-ci iront rejoindre le centre de regroupement de Luberizi, où ils
seront identifiés pour qu’ils soient engagés dans le processus, soit de
la réintégration dans les FARDC, soit de la démobilisation. Ils vont
maintenant respirer l’air de la liberté, après en avoir été privé pour
actions anti-patriotiques.
Les bénéficiaires de l’amnistie, croit-on savoir, ont certainement eu
l’occasion de méditer sur leurs actes et surtout de comprendre que la
RDC est un Etat de droit. Ils peuvent dès la semaine prochaine faire
librement leur choix soit de continuer à servir loyalement le pays sous
le drapeau, soit d’abandonner le service militaire pour s’adonner à
d’autres activités visant le développement du pays.
Pour bien des observateurs, les groupes armés qui considéraient à tort
ou à raison que le gouvernement ne veut pas appliquer les accords de
Goma quant à la libération des prisonniers bénéficiaires de l’amnistie,
doivent revenir à la raison. Parce que les promesses faites par le
gouvernement d’examiner ce dossier au cas par cas est aujourd’hui une
réalité.
Source : le Potentiel