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VIGILANCE RDC
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23 septembre 2009

Kamitatu pour remplacer Adolphe Muzito

Dans une déclaration politique faite samedi 19 septembre à Kinshasa, l’Alliance pour le renouveau au Congo» (ARC), que dirige l'actuel ministre du Plan Olivier Kamitatu Etsu, tire la sonnette d'alarme. Cette formation politique exhorte Joseph Kabila à procéder à la restructuration de ce cartel en faisant appel à des hommes et femmes capables « d'apporter te changement qu’attendent les Congolais à deux ans des prochaines échéances électorales».

« Dépuis que Jean-Pierre Bemba est absent de la scène politique congolaise, l'Alliance de la majorité présidentielle est plongée dans une sorte de torpeur». L'homme qui parle est un parlementaire «indépendant» étiqueté néanmoins «AMP»,  ce carte qui regroupe Ses partis et personnalités politiques ayant soutenu la candidature de Joseph Kabila au second lourde l'élection présidentielle de 2006. «L'AMP ressemble aujourd'hui a un panier â crabes. 1!n'existe aucun esprit de groupe, encore moins une convergence au niveau des valeurs à promouvoir. Chaque composante prêche pour sa chapelle lors des meetings.»

L'ARC a manifestement décidé de dire tout haut ce que d'autres pensent tout bas. Elle dénonce l'immobilisme ambiant qui semble caractériser la «mouvance présidentielle». Une mouvance qui détient pourtant le monopole du pouvoir et sur laquelle trône Lin des «hommes. de confiance "du président» en l'occurrence le tout-puissant Augustin Katumba Mwanke. Le parti de Kamitatu demande non seulement une «restructuration» de l'AMP mais surtout «la nomination de nouveaux dirigeants» pour booster cette plate-forme politique. Simple coup de gueule ou «service commandé»?

Soutenir Kabila et privilégier l'intérêt général

Tout en réaffirmant «son soutien» à Joseph Kabila l’ARC dit sa volonté « de privilégier» également «I intérêt supérieur de la nation et I efficacité au détriment des alliances conjoncturelles.»  Le  parti  de Kamitatu a manifestement tout prévu. Il propose, en effet, de réformer ce cartel «à. la lumière de l’évaluation des actions» réalisées par ses soins depuis l'élection présidentielle à ce jour. Et de préciser que «la désignation des nouveaux dirigeants devrait refléter le poids politique réel de chaque formation politique.» Question : «Olivier» serait-il candidat à la succession du Premier ministre Adolphe Muzito qui semble depuis fin mai, assis sur un fauteuil éjectable ?

En tous cas, les propositions que formule ce parti ressemblent bien à un «programme» de gouvernement. L'ARC, peut-on lire, «demande au gouvernement de mettre un mécanisme efficace pour stabiliser le cadre macroéconomique en vue de la relance de la production et l'amélioration du climat des affaires et des investissements ». Quel paradoxe quand on sait que cette formation politique occupe notamment le portefeuille du «Plan» au sein de l'équipe Muzito ? Ce groupement entend sans doute se démarquer - tardivement ? de l'échec annoncé. Aussi, recommande-t-il au gouvernement de procéder notamment à l’assainissement des finances publiques et la poursuite des efforts dans la mobilisation des recettes de l'Etat, la réduction du recours au financement monétaire et l'encadrement des biens de consommation». Et d inviter le gouvernement Muzito a engager des actions d'envergure en vue de lutter efficacement contre les anti-valeurs, le clientélisme politique, le népotisme et le trafic d'influence qui gangrène l'administration et les entreprises de l'Etat». Pour l'ARC, l'actuel «Premier» ne fait manifestement pas assez pour que l'opération «Tolérance zéro» ne soit pas réduite «à une simple entreprise de séduction» et devenir une occasion «de rendre effective cette action de réhabilitation de la justice et de la morale sociale.» L'ARC salue enfin les contrats signés avec des entreprises chinoises. Pour elle, «l'accord-prêt chinois constitue les prémisses d'un bouleversement positif dans l'ordre économique et politique imposé au continent africain et une contribution essentielle à la reconstruction de la RDC».

L'Alliance de la majorité présidentielle regroupe le parti présidentiel (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) et plusieurs formations et personnalités politiques ayant soutenu le président-candidat Joseph Kabila au second tour de la présidentielle de 2006. Le Parti lumumbiste unifié (Palu) d'Antoine Gizenga et l'Union des démocrates mobutistes (Udemo) de François-Joseph Nzanga Mobutu ont rejoint le groupe en tant que «partenaires» Une manière d'affirmer un souci d'égalité Aux termes de ce partenariat le poste de Premier ministre revenait au Palu qui est la troisième force politique avec ses 34 députés. En janvier 2007, Gizenga a été nommé chef du gouvernement. Selon certains " observateurs, le programme d'action présenté le 19 février 2007 par Gizenga ressemblait comme deux gouttes d'eau aux «Cinq chantiers du chef de l'Etat» au lieu d'être le «programme commun» de gouvernement reprenant les priorités des différentes composantes,. «Nombreux sont les partis membres de i'AMP qui ne se reconnaissent pas dans le programme du gouvernement», commente un député AMP. (...)

      
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