La CSJ confirme la déchéance de Makila
Les carottes sont définitivement cuites pour José Makila, pourrait-on
être tenté d'affirmer. En effet, à la suite de l'audience publique
d'hier lundi 21 septembre, la Cour Suprême de Justice (CSJ), sans aller
loin dans l'examen des moyens développés par les parties, a constaté
que l'ancien gouverneur de l'Equateur, a introduit une requête en
annulation de la motion de défiance de l'Assemblée provinciale à la
Cour d'Appel de Mbandaka sans avoir saisi préalablement l'organe
délibérant de la province par un recours pour rapporter ou modifier
ladite motion. La non application de cette action, selon la CSJ, qui
devait se faire endéans 3 mois suivant" sa notification, constitue une
violation du prescrit de l'article 88 du Code de procédure devant la
CSJ. Celle-ci, précise-ton, soulève d'office une fin de non-recevoir
qui est d'ordre public et qui entraîne l'annulation de l'arrêt attaqué.
Par ailleurs, statuant à nouveau par évocation, la CSJ a déclaré
irrecevable la requête en annulation introduite par José Makila devant
la Cour d'Appel de Mbandaka. Aussi, siégeant en appel du ministère
public et après l'avoir entendu, elle a déclaré recevable et
partiellement fondées ses requêtes, tout en déclarant que la Cour
d'Appel de Mbandaka aurait dû déclarer « irrecevable la requête en
annulation introduite par l'ancien gouverneur ». Face à ce dernier
développement, l'opinion espère que cette décision de la plus haute
instance judiciaire du pays mettra fin à la crise institutionnelle qui
battait son plein dans la province. de l'Equateur depuis 9 mois.
Celle-ci avait visiblement installé un climat malsain de travail, au
point de pousser le ministère de l'Intérieur du gouvernement central à
sceller les portes de l'Assemblée provinciale pendant plusieurs jours.
Pour rappel, le dossier répressif dans lequel le gouverneur de
l'Equateur était poursuivi par le Parquet général de la République pour
détournement est déjà clos. C'est depuis janvier 2009 que l'Assemblée
provinciale avait voté une motion de défiance contre José Makila pour
détournement des deniers publics. Après enquête, il s'était avéré qu'il
ne s'agissait pas d'un délit de détournement. L'instance judiciaire
avait attesté qu'il s'agissait plutôt des fonds destinés aux travaux de
construction à Libenge.
Cependant, l'actuel gouverneur de l'Equateur étant un colistier et
devra gérer les affaires courantes jusqu'à l'organisation par
l'Assemblée provinciale d'une autre gouvernement.
source : le Potentiel