Annulation de la dette : les dernières cartes de la Rdc pour convaincre !
Après le report de la réunion du Club de Paris, Le
Palmarès avait demandé à l'opinion publique congolaise de ne pas se
voiler la face. Le pays est en difficulté, avait-il souligné. En effet,
de la rencontre de Paris dépendait la suite de tout le processus lié à
l'annulation du lourd endettement qui frappe le Congo. Notamment la
tenue du Conseil d'administration du Fonds Monétaire International.
C'est de lui que devait provenir la salutaire décision attendue voici
un peu plus de deux ans.
Mais, comme dans la vie, il n'y a pas d'échec définitif ni de succès
sans douleur, voici que le destin vient de faire une passe en or à la
Rdc. Les travaux des assemblées du Fonds Monétaire International et de
là Banque Mondiale ont débuté hier, à Istanbul en Turquie. Les
séminaires et les conférences au niveau des experts ont, quant à eux,
débuté depuis le samedi 3 octobre dernier.
Cette grande messe dés financiers de la planète est d'autant plus
capitale qu'elle constitue une suite logique de l'évaluation des
mesurés édictée à Washington en avril dernier en ce qui concerne la
décision de transfert de ressources réelles aux ‘pays en développement
frappés par la crise internationale Istanbul va ainsi servir de cadre
aux grands argentiers du monde pour évaluer les décisions prises au
printemps dernier à Washington relatives à l'objet ci-dessous épingle
de même qu'à leur impact sur les économies faibles des pays pauvres ou
émergents.
Pour rappel, en avril dernier, le comité ministériel conjoint des
Conseils des Gouverneurs de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire
International, se réunissant autour de la question de transfert des
ressources réelles aux pays en développement, a constaté que l'économie
mondiale s'est considérablement détériorée depuis la rencontre ayant
précédé celle d'avril. La régression a eu des conséquences
particulièrement graves dans les pays en développement.
La raison d'un baroud
Au regard des dérapages globaux enregistrés sur le plan mondial, les
dirigeants du Fmi et de la BM veulent réfléchir, de concert, avec tous
les pays membres, sur la refondation du système multilatéral. Les
ministres et hauts cadres des différents pays vont examiner les textes
qui régissent le fonctionnement des institutions de Breton Woods. Il
est utile de faire remarquer que la rencontre de Turquie réunit les
ministres des Finances de 186 pays membres du Conseil des gouverneurs
de la BM et du FMI, les administrateurs de ces deux institutions, des
représentants officiels des pays membres, des responsables des agences
donatrices, des membres de la société civile et des journalistes.
L'enjeu est de taille. L'occasion est offerte à tous les pays en
développement de stigmatiser le dysfonctionnement d'un système où ils
se sont faits embarquer de force et en subissant, par conséquent, la
loi. C'est à ce niveau que l'intervention du ministre des Finances
congolais dans la dynamique de la rencontre est vivement attendue.
La Rdc qui tente de se relever d'un profond marasme économique continue
cependant à subir le martyre des décisions unilatérales des
institutions financières internationales. C'est le cas du dernier
accrochage intervenu entre le FMI et le pays autour des contrats
chinois.
Ceux-ci qui devaient pourtant constituer la panacée tant recherchée
par le Congo et la Communauté internationale depuis des lustres. Mais,
ils ont inexplicablement fait l'objet d'une sévère restriction
Au point d'énerver Pékin pourtant et souvent taciturne. Par la bouche
de son ambassadeur en poste à Kinshasa, la Chine a fustigé rudement les
méthodes cavalières du FMI. C'était un réquisitoire dans les normes. Au
terme du quelle diplomate chinois a appelé le système financier
international à revoir complètement sa copie.
L'heure des aveux
Cela est possible. Car, l'heure de la remise en question a- sonné aux
institutions de Breton Woods. Toutes les grandes économies de la
planète en restent pleinement conscientes. Au point que le président de
la Banque Mondiale a, contre toute attente, avoué : « Les
bouleversements que nous connaissons aujourd'hui ont révélé de
profondes carences et des besoins criants. Il est temps de procéder aux
changements nécessaires et d'aller de l'avant».
Et poursuivant sa plaidoirie au profit des pays pauvres, le patron de
la BM a demandé aux membres du G-20, qui remplace le G-8, de ne pas
oublier les pays qui ne sont pas assis autour de la table de festin. «
Ainsi que convenu la semaine dernière à Pittsburgh, le G-20 devrait
devenir la grande instance de coopération économique des pays
industrialisés avancés et des puissances montantes... », a-t- il fait
savoir par la suite. Avant de conclure que le G-20 ne peut pas
fonctionner comme un comité indépendant. Il ne peut pas non plus faire
obstruction des besoins des plus de 160 pays qui n'en font pas partie.
En tout cas, des questions importantes portant sur les grandes
stratégies à mettre en place pour lutter contre la pauvreté doivent
être examinées. Parmi les plus urgentes et les plus importantes, il y a
l'annulation de la dette des pays pauvres sans beaucoup de chichis. La
balle se trouve donc dans le camp de la délégation congolaise conduite
par le ministre des Finances.
Des indiscrétions signalent d'ailleurs qu'elle va déployer Une vaste
diplomatie des coulisses en marge de la rencontre d'Istanbul. Avec en
main le sésame exigé par le FMI : l'accord chinois pour la révision des
contrats conclus avec la Rdc.
Espérons que cette rencontre va apporter le dégel que tout le monde appelle du fond du cœur»
Source : le Palmares