L'ex-patron de la DGM/Katanga condamné à 5 ans de SPP
François Saidi, l'ancien directeur provincial de la Direction Générale
de migration au Katanga, a été condamné, le vendredi 09 octobre 2009,
par la Cour d'appel de Kinshasa/ Gombe, à 5 ans de servitude pénale
principale, au remboursement de 2.800.000 Usd (deux millions huit cent
mille dollars américains) et à 50.000 FC d'amende. En plus, il lui est
interdit l'exercice de toute fonction publique. Quant aux cadres et
agents de la firme Tenke Fungurume poursuivis par la justice dans la
même affaire, ils ont tous été purement et simplement acquittés. La
cour des céans a estimé qu'ils avaient été victimes de leur bonne foi
de la part du numéro un de la DGM/Katanga. Ce verdict a été rendu au
cours d'une audience foraine organisée à la Prison Centrale de Makala,
où l'incriminé se trouvait en détention préventive, après son
arrestation à Lubumbashi, au mois de juillet dernier, et son transfert
à Kinshasa, à la suite du détournement de la somme sus évoquée au
préjudice du Trésor public congolais.
On se rappelle que
l'affaire Saidi avait fait grand bruit, en raison de sa forte
médiatisation, dans la droite ligne de la Tolérance-zéro décrétée par
le Chef de l'Etat, Joseph Kabila, et que s'était fait le devoir de
traduire en acte le Premier ministre Adolphe Muzito, avec le concours
du Parquet général de la République. L'incriminé, aussitôt après son
arrestation, avait été filmé avec des menottes au poignet, et l'image
avait fait le tour de plusieurs médias, tant au pays qu'à l'étranger.
Il avait été présenté comme un des fossoyeurs de la DGM, un service
public ultra sensible dans le contrôle des mouvements des personnes aux
postes frontaliers de notre pays. Son arrestation et son transfert
illico à Kinshasa, aux bons soins de la ' justice, étaient considérés
comme un signal fort contre la fin de l'impunité. On laissait entendre
que François Saidi se targuait de posséder un solide parapluie
protecteur qui allait étouffer rapidement son dossier judiciaire dans
l'œuf. L'arrêt coupe-gorge de la Cour d'appel a démenti tous les
pronostics. C'est une des rares fois, dans notre pays, qu'un détourneur
des deniers publics est condamné avec l'obligation de réparer le
préjudice financier causé à l'Etat congolais.
source : le Palmares