Sénat : plaidoyer pour la promotion des femmes aux plus hautes fonctions dans l’armée
Le ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Charles Mwando Nsimba a clos le débat sur le projet de loi de la réforme de l’armée congolaise en répondant aux préoccupations soulevées au Sénat. Au nombre de ces préoccupations, l’opposition a insisté sur la nécessité de promouvoir dans l’armée les femmes méritantes
D’après
la sénatrice Eve Bazaiba du MLC, le grade le plus élevé actuellement
pour les femmes au sein des FARDC est celui de colonel. Ce qui n’est
pas normal, étant donné, dit-elle, qu’il y a des femmes performantes et
qui méritent un grade plus élevé que ça. « Nous avons connu des
femmes brevetées de l’état-major militaire qui dépassent de loin, je
pèse bien mes mots, certains généraux en fonction », a-t-elle
souligné. La sénatrice souhaite que la dimension genre soit prise en
compte dans le projet de loi sur la réforme des Forces armées de la
République Démocratique du Congo. Projet de loi actuellement sous
examen au Parlement.
Du côté de la majorité, certains
sénateurs, dont Henri Lokondo, ont relevé l’inadéquation, selon eux,
dans la formule de prestation de serment par les militaires, telle que
proposée dans le projet de loi. Pour ces sénateurs, il n’est pas
important qu’on commence la formule par le Chef de l’Etat. Henri
Lokondo explique cette position : « Il faut intervertir l’ordre
dans la formulation de ce serment. L’officier supérieur ou n’importe
quel officier, il prête serment pour respecter d’abord la Constitution,
les lois de la République, et ensuite le Chef de l’Etat. Parce que j’ai
démontré que le Chef de l’Etat lui-même, quand il prête serment, il dit
d’abord qu’il observe la Constitution.»
Par ailleurs, à
l’idée proposée par certains parlementaires de voir la nomination des
officiers militaires relever de l’Assemblée nationale, le ministre
Mwando a indiqué qu’une telle éventualité était inadmissible au regard
de l’article 81 de la Constitution. Cette disposition, a rappelé le
ministre de la Défense, accorde cette prérogative (la nomination des
officiers militaires) au Chef de l’Etat.
Malgré tous les
points négatifs relevés ça et là dans le texte, le projet de loi sur la
réforme de l’armée congolaise a été déclaré recevable au Sénat. Son
examen de fond en comble se poursuivra désormais au niveau de la
commission Défense et Sécurité de cette institution.
Source : Okapi