Le MLC en arrière garde à Mbandaka
Ce n’est pas pour rien que la CEI- commission électorale indépendante
avait prévu une rubrique de traitement des contentieux des candidatures
dans son calendrier de l’élection des gouverneurs et vice- gouverneur
de la province de l’Equateur publié le 1 octobre par l’abbé président
Apollinaire Malumalu à Kinshasa.
Au lieu que des
candidats à la course saisissent la Cour d’Appel de Mbandaka après
publication partielle de la liste des candidatures recevables et non
recevables par le bureau de la CEI le 19 octobre dernier, c’est un
regroupement politique qui a introduit une requête de demande
d’annulation des candidatures des certains candidats.
Le MLC- mouvement de libération du Congo, risque de n’est pas avoir
droit à sa requête en annulation des candidatures de Vincent
Mokako, Gabriel Bolenge et Bongongo à la course au gouvernorat de
l’Equateur dont les élections auront lieu dans plus de deux semaines,
soit le 13 novembre prochain. Dans sa requête, le parti bembiste
demande à la Cour d’Appel de Mbandaka de procéder à l’annulation des
candidatures de ces trois bembistes. Au premier niveau de l’immeuble ex
Comecell on avance que ces trois activistes du MLC n’ont pas
démissionné du parti et n’ont pas le droit de postuler comme
indépendants. De quoi rendre difficile l’arrêt que devait prononcer la
Cour d’Appel de Mbandaka hier lundi 26 octobre 2009. Des sources à
Mbandaka avancent que la Cour d’Appel va se prononcer ce matin s’il
faudra invalider les candidatures de ces trois bembistes dont le
premier est colistier de Jean Claude Baende, le second se présente
comme indépendant avec le député provincial Taila du PDC de José
Endundo, ministre de l’Environnement et Bongongo qui est sur la même
liste que le sénateur UDEMO Masikini. De passage à Kinshasa pour se
rendre à Paris en France, le député provincial, élu de Bumba Vincent
Mokako se dit ne pas être préoccupé de la démarche du MLC. Il faut dire
que les députés nationaux et provinciaux sont protégés par la
Constitution qui stipule que dès lors qu’ils n’ont pas démissionné, ces
derniers gardent leurs sièges au niveau national comme au niveau
provincial. C’est le cas de Yves Kisombe à l’Assemblée nationale qui
continue à siéger en dépit de sa révocation du MLC par le bureau
politique suite à ses comportements. Il sera donc difficile à la Cour
d’Appel de Mbandaka de sanctionner ceux qui se présentent en
indépendant à l’élection des gouverneurs et vice gouverneur dans la
province de l’Equateur. «L’esprit de la loi risque de faire ombrage à
la requête du MLC», a fait savoir à «CONGONEWS» un proche collaborateur
de Vincent Mokako. L’arrêt de la Cour d’Appel de Mbandaka qui peut
tomber ce mardi voire demain mercredi 28 octobre 2009, selon le
calendrier de la Commission électorale indépendante va donc permettre à
la CEI de procéder à la publication définitive de la liste des
candidats gouverneurs après traitement des contentieux à la Cour
d’Appel. «C’est un combat d’arrière garde que mène le MLC au lieu de se
mettre à monter des stratégies pour reprendre son fauteuil. El comité
politique de ce mouvement sait bien qu’il sera difficile pour lui de
remporter les élections comme en 2007 avec José Makila, s’il faut se
baser aux données chiffrées que dispose Jean Claude Baende parce que
c’est Vincent Mokako qui sera son adjoint une fois élu à la tête de la
province. La démarche des bembistes vise donc à faire partir Mokako»,
révèle un élu provincial proche du courant dit «changement». Ce courant
qui regroupe près de 75 élus provinciaux sur les 108 que compte
l’Assemblée provinciale de l’Equateur, issus des différentes formations
politiques ne jure que par l’élection de Baende à la tête de la
province. Depuis leur quartier général, établit à Kinshasa dans la
commune de Kintambo où ne cesse de défiler des élus provinciaux de
l’Equateur, des coups des fils partent de Kinshasa à Mbandaka à tout
moment pour contrôler le mouvement et la position de leur majorité.
Avec le maintient de majorité de la dynamique des députés acquis au
changement, le MLC est toujours minoritaire à l’Assemblée provinciale
de Mbandaka. De quoi craindre que le parti bembiste qui avait le
contrôle de la province puisse être en incapacité de maintenir ce
contrôle après le départ de José Makila en janvier suite à une motion
de défiance de l’honorable Richard Mboyo, coordonnateur de l’Union pour
la Nation qui est quasi inexistant à l’heure actuelle à l’Assemblée
provinciale de Mbandaka.
Source : Congo News