les Etats-unis trouvent «inexcusable » le non transfert de Bosco Ntanganda à la CPI
Le gouvernement américain
juge "inexcusable" que l'ancien chef rebelle Bosco Ntaganda, qui a
rallié les autorités congolaises, n'ait pas été transféré à la Cour
pénale internationale (CPI). Un diplomate américain l’a déclaré lundi à
l’Agence France presse (AFP)
En
effet, Kinshasa a annoncé la semaine dernière ne pas être favorable
"pour l'heure" à l'arrestation de Bosco Ntaganda, accusé de crimes de
guerre, notamment d'enrôlement d'enfants en 2002-2003 en Ituri. "Nous
sommes très troublés par cette annonce", a déclaré lundi à Johannesburg
le conseiller spécial américain pour la région des Grands lacs, Howard
Wolpe, au début d'une tournée régionale, rapporte l’AFP
"Les
Etats-Unis vont faire pression sur le gouvernement pour qu'il autorise
le transfert de Bosco à la Cour pénale internationale", a-t-il renchéri. "C'est inexcusable que cela n'ait pas encore eu lieu."
L’affirmation
de ce haut cadre de l’administration Obama pourtant non signataire du
traité de Rome, arrive pratiquement à moins d’une semaine après la
déclaration dans le même sens du Conseil européen.
En effet, dans
les clauses à l’issue de sa 2971ième session du conseil qui a statué
sur la région de Grands lacs, le conseil de l’Union européenne a
demandé au gouvernement congolais de veiller sans exception à ce que
les auteurs de violation de droit international, y compris des droits
de l’homme et de droit humanitaire international, aient à répondre de
leurs actes. « A cet égard, il est de la plus haute importance de
mener en temps utiles des enquêtes de sécurités concernant les cadres
et les soldats des FARDC. Le conseil réaffirme qu’il soutient
pleinement les activités de la Cour pénale internationale dans la
région et demande au gouvernement congolais de coopérer avec la cour,
notamment s’agissant de l’arrestation et le transfert de Bosco
Ntanganda à la CPI », avait écrit le conseil européen
Bosco
Ntanganda, l’ex-chef d'état-major de la rébellion congolaise du Congrès
national pour la défense du peuple (CNDP) a rallié Kinshasa en janvier
et intégré depuis l'armée congolaise au grade de général. Ce ralliement
avait considérablement affaibli le chef historique du CNDP, Laurent
Nkunda, arrêté le 22 janvier au Rwanda où il est toujours détenu, deux
jours après le lancement d'une opération militaire rwando-congolaise
dans l'est de la RDC, qui s'est terminée fin février.
Le président
congolais Joseph Kabila avait déclaré début février au sujet de
Ntaganda que pour lui "le choix est clair. La paix et la sécurité du
Nord-Kivu passent avant toute chose »
source : okapi/Kinshasa