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VIGILANCE RDC
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5 novembre 2009

Situation sécuritaire du pays : l'Etat-Major Général des Fardc secoué !

FARDC_TroupesL'Est de la République démocratique du Congo, particulièrement les provinces du Nord et Sud-Kivu ou de l'Ituri, est toujours en proie à des problèmes d'ordre sécuritaire. Il ne se passe pas des jours sans qu'on apprenne que des forces négatives, notamment celles des Fdlr, des milices ituriennes ou encore des résidus de la LRA, ont brûlé des maisons, attaqué des positions de l'armée régulière, emporté des otages, commis des exactions. Causant ainsi des déplacements des populations dans des zones entières.


Pourtant, ce n'est pas parce que la RDC manque d'éléments valables pour défendre l'intégrité de son territoire national. En effet, avec une armée « jeune », formée d'éléments disparates, résidus des rébellions, des forces loyalistes, des résistants, des miliciens et qui se trouve en pleine crise de croissance, l'obligation des résultats sur le terrain constitue un des obstacles majeurs à surmonter vis-à-vis de l'opinion.

D'autant plus que dans les régions où sévit encore plus l'insécurité, les Farde sont en butte à des problèmes récurrents qui minent leur action défensive et diminuent l'impact de leur volonté de pacifier vraiment le territoire national.

Au nombre de ces problèmes, figurent notamment (ne nous cachons pas la tête comme des autruches sous le sable devant certaines réalités déplaisantes qui démotivent les Farde et dont la hiérarchie devrait prioritairement tenir compte) l'indiscipline et surtout le problème récurrent du détournement de la solde des militaires au front.

Deux éléments à la base des abus observés au sein des Farde et que des organismes tant internationaux que nationaux stigmatisent dans leurs rapports.

Ainsi, souvent, les pillages, exactions et autres crimes de guerre déplorés de la part des militaires des Farde ne sont consécutifs qu'à ces prémisses. Pourtant, même les observateurs les plus critiques de la situation sécuritaire du pays à l'Est ou en Ituri, sont unanimes à reconnaître la bravoure de ces fils du pays qui paient le prix le plus fort pour la défense du pays.

  Les députés nationaux du  Nord-kivu s'en mêlent

Devant la situation toujours préoccupante de la « drôle de guerre » qui persiste au Nord-Kivu, menée principalement par les Fdlr et même par certaines milices « désabusées » qui se tournent curieusement contre leurs compatriotes, les députés nationaux de ce coin de la République ont réagi. Ils estiment qu'il est plus que temps que la discipline dans l'armée régulière reprenne droit de cité, car, selon plusieurs sources, les Farde ne seraient pas totalement absentes de certaines conduites déplorables constatées dans les zones qu'elles contrôlent. Pour les causes déjà déplorées, dont, il faut le souligner, le détournement de leurs soldes. Qui les obligent à se retourner contre la population civile ou parfois à se transformer en coupeurs de routes, sous le couvert de l'identité Fdlr. Des témoignages en font foi.

On ne saurait pas donner complètement donner tort aux hommes de troupe des Farde dont la bravoure  n'est  plus  à démontrer, quand on constate qu'une certaine hiérarchie, en dehors de l'Etat-Major Général qui ne ménage aucun effort, se fait une toute autre idée de la pacification du pays. Planqués dans des bureaux climatisés, des hauts gradés de la Grande Muette, derrière leurs bureaux cossus ne concoctent pas des plans de guerre pour en finir avec les Interhamwe, Fdlr, milices ituriennes ou rebelles ougandais de Joseph Kony, mais plutôt des stratégies pour leur « business ». Ainsi, et c'est un secret de polichinelle, des hauts' gradés de l'Armée se retrouvent curieusement « sponsors », « mécènes », déclarants en douane ou entrepreneurs ! Des sources rapportent que lors de la dernière crise de ciment, ils ont été , de connivence avec certains de leurs homologues brazzavillois, au centre d'un négoce fructueux de cette matière stratégique pour la constructin entre les deux rives du fleuve Congo !

            La Monuc plie bagage

Jusqu'ici, les Farde, à un certain niveau, et la population des territoires où sévit le plus l'insécurité, se sont reposés sur l'appui de la Monuc. Mais, hélas, la voilà qui plie bagage. Dans l'opinion, le départ de cette force de maintien, bien que décriée parfois pour sa passivité dans le passé, est perçu comme un désastre. Car, elle a su depuis un certain s'impliquer sur le terrain militaire. On rappellera ici son appui logistique lors des opérations Kimia I et II, la sécurisation des populations civiles dans les zones confrontées aux incursions des forces négatives de toutes sortes.

Avec un effectif de près de vingt mille hommes, dont dix-sept mille militaires, un budget de plus d'un milliard de dollars américains par an, elle est l'une des plu importantes missions onusiennes de paix dans le monde. Après dix ans de présence en République démocratique du Congo, les bailleurs des fonds (dont les Etats-Unis assumant 40% des charges) estiment que la Monuc ne peut plus proroger sa mission et au bout de sept mois, selon les estimations, elle aura quitté le territoire congolais.

Qu'en sera-t-il des Farde dont la réforme réelle n'est qu'à ses balbutiements ? En effet, à l'heure actuelle, l'armée congolaise n'est pas complètement en mesure de relever avec réussite les défis de la paix, de la stabilité, du développement.

Tout comme la Police, qui se débat encore dans les   chicanes   de  son identification et de sa restructuration.

Les opérations de brassage, de mixage de l'armée tout comme de la Police n'ont -elles pas démontré leurs failles ? La preuve n'en est-elle pas que les Fdlr, les milices de tous bords, les pseudo-patriotes résistants Maïmaï devenus des coupeurs de routes continuent à défier l'autorité établie de l'Etat ? Tant dans le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri et actuellement à l'Equateur ? A Dongo précisément !

            De l'huile sur le feu

Comme si cela ne suffisait pas pour aggraver la situation sécuritaire précaire de la République démocratique du Congo, un autre problème et non des moindres s'invite au débat : celui de Bosco Ntanganda, l'ancien bras droit de Laurent Nkundabatware. Curieusement, ce sont les Etats-Unis, pays qui n'a jamais ratifié le traité de Rome, qui lancent le ton en jetant de l'huile sur le feu. Ils estiment -de quel droit que et ancien rebelle rallié aux thèses de la pacification de l'Est soit livré à la Cour Pénale Internationale. C'est leur conseiller spécial pour la région des Grands Lacs, Howard Holpe, qui a jeté le pavé dans la mare à Johannesburg ce lundi, en déclarant notamment que « les Etats-Unis vont faire pression sur le gouvernement (congolais) pour qu'il autorise le transfert de Bosco Ntanganda à la Cour Pénale Internationale ». Il n'est pas le seul à penser de la même façon J'Union européenne fait chorus.

On veut bien que ces partenaires incontournables pour le développement de la RDC réclament à cor et à cris l'arrestation et le transfert de Ntanganda à la Cour Pénale Internationale, mais encore faut-il qu'ils soient prêts à assumer les conséquences qu'une telle décision engendreraient. Car, l'ancien homme fort du Cndp, à coup sûr, devant pareille menace risque de basculer de nouveau dans la rébellion, ne fût-ce que pour« survivre ».

Curieusement, cette exigence des Etats-Unis intervient à quelques encablures de la signature d'un nouveau programme économique avec le FMI, après évidemment la rencontre des bailleurs des fonds avec la Club de Paris. Ce n'est pas une  coïncidence !

Somme toute, la RDC, et principalement son armée, ne sont pas en mesure de répondre favorablement à ce qui constitue actuellement un chantage. En effet, tiraillées entre les Fdlr, la Lra et même les incursions fréquentes de l'armée angolaise dans le Bas Congo, les Farde subissent aujourd'hui les secousses les plus vives de leur jeune existence.

Source : le Palmarès/Kinshasa
                                                                                                                                                                                                                        

 

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Commentaires
P
Nous pouvons dire que chaque chose a son temps. Quand nous constatons la commémoration de la chute du mur de Berlin après vingt ans, nous pouvons dire qu'il est bien possible que la guerre finisse dans notre pays. N'avons-nous pas pitié de nos soeurs et frères qui, en tout moment se déplacent, abandonnent leurs habitations et leurs biens ? Que cherchons-nous en maintenant la guerre ? Ne sommes-nous pas capables de trouver des solutions à nos différends ? N'avons-nous pas pitié de nos soldats qui sacrifient leur vie et abandonnent épouses et enfants? Pourquoi doivent-ils être les victimes de la haines des hommes. Ensemble, pensons-y .
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