Léonce Ndikumana : « 2010 sera mieux que 2009 sur le plan économique »
« 2010 sera mieux que 2009
». Cette déclaration qui concerne l’économie du continent vient du
directeur en charge de la recherche en développement de la Banque
africaine de développement. Le professeur Léonce Ndikumana l'a dit ce
mercredi à la presse, en marge de la 4e conférence économique africaine
qui se tient à Addis-Abeba
La
conférence qui se déroule en Ethiopie est, en effet, consacrée aux
solutions à apporter aux pays africains ayant subi la crise financière
et économique. Plusieurs chercheurs pensent, de leur côté, que le
retour à la croissance prendra plus de temps dans certains pays. Toute
fois, il faut éviter, estiment-ils, que la crise se transforme en une
crise de développement.
Certains chercheurs craignent que le
continent passe d'une crise économique à une crise de développement.
Ils soutiennent même qu’on en est pas loin. L'alerte, pourtant, fait
peur. Mai les gouvernements pourraient prévenir cette crise de
développement en incitant ces vendeurs ambulants et autres acteurs qui
leur échappent à rejoindre le formel. Et à une échelle plus élevée, les
banques dont le nombre va crescendo, pourraient financer des
investissements à long terme au lieu de se limiter au financement des
projets de courte durée.
Le professeur Ndikumana propose que les
gouvernements d'Afrique accélèrent l'intégration régionale afin de
faciliter le commerce entre Africains. Ceci ne veut nullement dire
qu’il est demandé à la RDC de vendre son cuivre au Burundi ou au Malawi
qui ne l'achètera pas. Cependant, les participants à cette conférence
pensent qu’il est possible de diversifier l'économie, d'investir dans
d'autres secteurs tels l'agriculture et le commerce manufacturier. « De
cette sorte, la RDC pourrait fabriquer des allumettes, des tiges coton
ou des cure-dents et les vendre chez ses voisins », a déclaré Léonce
Ndikumana.
« Les dirigeants africains ont intérê à encourager les
entrepreneurs privés mais, ils ont aussi intérêt à améliorer la bonne
gouvernance et à lutter contre la corruption", prévient Adam Elhiraik,
analyste macroéconomique à la commission des Nations unies pour
l'Afrique et l'un des 400 participants à cette conférence.
source / okapi