Club de Paris/RDC : les Etats-Unis nient avoir bloqué la réunion du 18 novembre
«Le gouvernement des
Etats-Unis a donné, lors de la réunion du Club de Paris du 18 novembre
2009, des assurances financières sans aucune condition. Toute
information affirmant le contraire est fautive», a écrit, lundi,
sur son site Internet, l’ambassade américaine à Kinshasa
L’Ambassade américaine à
Kinshasa voulait clarifier l’engagement américain au sein du Club de
Paris, dit-elle, se référant à plusieurs dépêches publiées récemment
dans la presse congolaise. La semaine dernière, certains journaux kinois
estimaient que le Canada et les Etats-Unis bloquaient les discussions
entre la RDC et le Club de Paris sur le rééchelonnement de la dette
extérieure congolaise, estimée à plus de 11 milliards de dollars
américains. Pour ces medias, les Etats-Unis souhaitaient avant tout que
le gouvernement clarifie les choses sur la relecture du contrat avec TFM
(Tenke Fungurume Mining), une filiale de la firme américaine Freeport
McMoran, qui exploite le cuivre et le cobalt dans le Sud de la RDC.
Le
Canada préoccupé
Outre les Etats-Unis, les journaux de
Kinshasa citaient aussi le Canada, estimant qu’il voulait également
avoir des éclaircissements sur la relecture du contrat de KMT
(Kingamyambo Musonï Tailings), résilié, début août, par le gouvernement
de Kinshasa. Cette filiale du canadien First Quantum devait traiter les
rejets de cuivre et de cobalt à Kolwezi, dans le Sud de la RDC.
«Le
Canada est préoccupé par les contrats miniers annulés impliquant Lundin
Mining Corp basée à Vancouver et First Quantum Minerals Ltd en
République démocratique du Congo» a déclaré, César Lubamba,
vice-ministre des Finances, cité lundi par l’agence de presse Bloomberg.
César Lubamba a renchéri, en disant que le Canada et la RDC se sont
réunis pour examiner les différences avant que le Club de Paris reprenne
les pourparlers sur l'allégement de la dette congolaise.
Le
club de Paris à Kinshasa
Une délégation du Club de
Paris arrive cette semaine en RDC, selon certaines sources contactées
mardi à Kinshasa. Les membres de cette délégation viendraient obtenir
des garanties du chef de l’Etat Joseph Kabila sur l’environnement
général des affaires. C'est au Club de Paris que la RDC doit plus de 60%
de sa dette. Un avis favorable de ces différents bailleurs pour amorcer
le processus d'annulation de la dette permettrait à la RDC de s'engager
dans un programme formel triennal avec le Fonds monétaire international
en 2010. D'ailleurs, les organes du FMI attendent les conclusions du
Club de Paris pour discuter de la question en début du mois de décembre.
source : okapi