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VIGILANCE RDC
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2 janvier 2012

Agression de Kengo Wa Dondo : la situation est extrêmement grave, juge Thambwe Mwamba. L’UDPS dément toute implication

Léon-Kengo-Wa-DondoKinshasa a accusé dimanche des partisans du principal opposant au président Joseph Kabila d'avoir agressé le président du Sénat de la République démocratique du Congo la veille à Paris, ajoutant que l'ambassadeur de France avait été convoqué pour des explications.

A Paris, le ministère français des Affaires étrangères a confirmé dimanche l'agression de Léon Kengo wa Dondo, 76 ans, samedi vers 17H00 GMT, ainsi que la convocation de l'ambassadeur de France à Kinshasa.

"Nous déplorons l'agression dont a été victime M. Léon Kengo Wa Dondo", a déclaré Bernard Valero, le porte-parole, soulignant que celui-ci "était en France dans le cadre d'un déplacement privé dont les autorités françaises n'avaient pas été informées".

"Les forces de l'ordre lui ont naturellement prêté secours dès que possible et les autorités françaises ont veillé à ce qu il soit admis sans délai dans un hôpital parisien afin de s'y faire soigner", a ajouté M. Valero qui n'a pas donné de précisions sur l'état de santé de la victime. Dimanche, le président du Sénat était toujours hospitalisé.

Une enquête est en cours, a ajouté M. Valero, précisant que les autorités congolaises avaient été tenues au courant et que le Quai d'Orsay "restait en contact" avec elles.

Des dents arrachées, piétiné et roulé à terre

Le président du sénat "a été agressé en gare du Nord par les bandes de ceux qui s'appellent les "combattants" proches d'Etienne Tshisekedi", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, faisant référence aux partisans de l'opposant qui s'est proclamé "président élu" de RDC après le scrutin contesté du 28 novembre.

Selon les premières informations de Kinshasa, M. Kengo "aurait eu des dents arrachées, il a été piétiné, roulé à terre" et a été hospitalisé près de la gare du Nord, dans le nord de Paris.

Selon une source proche de l'enquête à Paris, M. Kengo est arrivé en train depuis Bruxelles à Paris, gare du Nord à 17H00 GMT, où une voiture avec un chauffeur l'attendait. Alors qu'il pénétrait dans le véhicule, il a été frappé par des hommes pouvant être des compatriotes.

La voiture, avec à bord M. Kengo, a pu démarrer, mais a été bloquée dans des embouteillages et à nouveau cernée. La police, appelée, est intervenue pour mettre fin à l'agression et le chauffeur a ensuite conduit son passager dans un hôpital parisien, selon une source proche de l'enquête.

"Nous protestons de la manière la plus ferme contre cette énième agression perpétrée en France au vu et au su des autorités françaises contre des officiels congolais", a ajouté M. Mende, qualifiant l'attaque contre M. Kengo de "totalement inacceptable".

D'après lui, les agresseurs reprochaient à M. Kengo, leader de l'Union des forces du changement (UFC), arrivé quatrième (4,95%) de la présidentielle remportée par le sortant Joseph Kabila (48,95%), de "n'avoir pas retiré sa candidature aux dernières élections, ce qui n'a pas permis à leur chef (M. Tshisekedi) d'être élu". Ce dernier a obtenu 32,33% des suffrages.

"Notre ministre des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de France aujourd'hui (dimanche), même si c'est jour de congé, parce que l'événement est suffisamment grave et préoccupant pour le gouvernement congolais", a dit M. Mende.
"Nous considérons qu'il y a trop de complaisance envers ces groupes de malfaiteurs qui sont connus, qui sont fichés, mais qui sont laissés libres de leur mouvement", a-t-il ajouté.

La situation est extrêmement grave


Les autorités de la RDC jugent qu'"au niveau des gouvernements la situation est extrêmement grave", a dit Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères, interrogé par France Info. Le ministre rappelle que Léon Kengo, qui est le deuxième personnage de l'État congolais, a été blessé et hospitalisé.
"Nous considérons que la France a l'obligation d'assurer la sécurité des officiels congolais de passage à Paris, de nos représentants et de notre mission diplomatique",  a déclaré Alexis Thambwe Mwamba. "Nous exigeons que l'enquête puisse aboutir, que les personnes qui ont agressé Léon Kengo ne restent pas impunies et nous attendons que l'ambassadeur de France puisse faire passer ce message-là à Paris", a-t-il ajouté.

L'UDPS déplore et condamne l'agression contre Léon Kengo

Pour sa part, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) , le parti d'Etienne Tshisekedi  a , par la bouche de son secrétaire Exécutif, Félix Tshisekedi, déploré et condamné l'agression  sur Léon Kengo Wa Dondo .  Félix Tshisekedi qui  s'exprimait au téléphone sur les antennes de France 24, a affirmé que l'UDPS n'était lié ni de loin ni des près à ce qui est arrivé à Kengo.
« L'UDPS est un parti qui se bat depuis 30 as, et nous n'avons jamais usé de violence parce que nous savons où cela mène », a déclaré Félix Tshisekedi.
Il met néanmoins en garde le gouvernement congolais : « Ce sont les conséquences des actions de ce gouvernement (ndlr : de Joseph Kabila)  qui tue et brime nos populations tous les jours . Les congolais de l'étranger se sont organisés à leur manière et ils veulent donner une réponse » a-t-il ajouté.

 Léon Kengo avait demandé avec deux autres petits candidats l'annulation de la présidentielle, jugeant le processus entaché d'irrégularités.
Plusieurs pays et missions d'observations électorales nationales et étrangères ont également relevé de nombreuses irrégularités.

source : Afp

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