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VIGILANCE RDC
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8 novembre 2007

RDC : Remaniement en vue

Le réaménagement technique de l’équipe gouvernementale était attendu à la fin du mois de septembre. Rien n’est encore fait à ce jour. Certainement que le président de la République peaufine son travail en examinant les différents cas de figure après avoir mieux pénétré les leçons tirées des premiers six mois de l’action du gouvernement. Mais depuis son retour de son voyage de Washington, précédé par un repli-réflexion à Lubumbashi après avoir séjourné à Goma, le remaniement de l’équipe gouvernementale n’est plus qu’une question de jours. Si pas d’heures. L’on vient, semble-t-il, d’entamer la dernière ligne droite. Le moment attendu est l’imminent discours du Président de la République devant le Congrès, Assemblée nationale et Sénat réunis. Le fera-t-il sans un gouvernement remanié ? L’attente parait, certes, longue. Mais le réaménagement technique de l’équipe gouvernementale devient une nécessité. D’abord parce qu’il faudra combler les vides laissés par des ministres révoqués et appelés à d’autres fonctions. Ensuite, au niveau du cabinet du Chef de l’ Etat, la mise en place n’étant pas encore terminée, il est opportun de parfaire ce travail, surtout après le décès du professeur Samba Kaputo, illustre Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité. Cependant, ce réaménagement technique s’impose pour des raisons d’efficacité après avoir laissé fonctionner le gouvernement pendant plus de six mois. Temps largement suffisant pour apprécier le travail accompli jusqu’ici par chaque responsable ministériel dans le but de donner une nouvelle impulsion à l’action du gouvernement. Réaménagement qui s’impose également au regard des critiques et observations tant intéressantes que pertinentes émises au niveau interne, ensuite par des partenaires extérieurs ainsi que les observateurs de la politique congolaise. Raison pour laquelle le président de la République avait déclaré qu’il fallait tirer les leçons utiles des six premiers mois du gouvernement. Le temps est très proche pour que le pan de voile sur ce remaniement ministériel soit levé. Il est temps, dirait-on aussi, pour autant que cette restructuration ministérielle aura un impact également sur les Entreprises publiques. Depuis que les mandataires en place assument les affaires courantes, aucune initiative ne peut être prise jusqu’à la nomination des nouveaux mandataires qui ont été retenus après la sélection et le test supervisés par le ministère du Portefeuille. Mieux que cela, les obligations constitutionnelles l’exigent. Et ce en conformité avec les articles 77 et 160 de la Constitution. Dans le premier cas, et en son alinéa 3, cet article stipule que le président de la République « prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la Nation ». Or, le Congrès est une réalité depuis le 5 novembre 2007 avec l’adoption de son Règlement intérieur. Aussi, au regard de l’article 160 de la Constitution, la Cour constitutionnelle, aujourd’hui la Cour suprême de justice, dispose de 30 jours pour se prononcer sur la constitutionnalité du règlement intérieur du Congrès. C’est-à-dire le 5 décembre, et le président de la République pourrait faire son discours sur l’Etat de la Nation au plus tard le 7 décembre 2007. Ce délai peut être ramené, s’il y a urgence, selon le 4è alinéa de ce même article 160, à huit jours. C’est dire que le chef de l’Etat ferait son discours devant le Congrès avant la fin de ce mois. Le remaniement serait sûrement un des points majeurs de ce discours sur l’état de la Nation. DES MINISTRES VERTEBRES Face aux nombreux défis à relever, il est de plus en plus évident de faire appel à des « ministres vertébrés ». Certes, en son temps, l’on avait déjà soulevé cette question de « ressources humaines » pour mieux débuter la IIIè République. Un problème qui se pose avec beaucoup d’acuité au sein des formations politiques qui ont eu le privilège de faire partie de ce gouvernement. Un gouvernement de coalition des partis politiques et des indépendants alignés à des plates-formes, particulièrement celle de la majorité présidentielle. Aujourd’hui que l’on a goûté au dur exercice de la gestion de la chose publique, les questions orales des parlementaires aidant pour se faire une idée de la capacité politique et intellectuelle des ministres quant à la maîtrise en un temps records des dossiers, la présence des ministres vertébrés devient une nécessité pour une nouvelle impulsion. Surtout que l’époque de l’amateurisme est révolue face à un environnement national, régional et international en pleine mutation. Autre élément à prendre en compte demeure justement la taille du gouvernement. Force est de rappeler que parmi les critiques pertinentes émises figure la taille éléphantesque du gouvernement, le manque de cohésion qui influe négativement sur la machine gouvernementale, la rendant lourde. Certes, sans nuire aux alliances politiques, mais pour des raisons d’efficacité et d’austérité, il nous revient que la taille du gouvernement serait sensiblement réduite. De nombreux ministères fusionneraient. Ainsi, le nombre pourrait être ramené à moins de quarante contre 61. Par ailleurs, pour une bonne coordination de l’ action de l’ Exécutif dans le but de permettre au Premier ministre d’être plus mobile, présent sur tous les fronts, le Premier ministre, disions-nous, sera secondé de deux vice-premiers ministres. L’un sera chargé des questions de Défense, sécurité, ordre public et décentralisation ; tandis que l’autre s’occupera de la section politique, économique, financière administrative et socio-culturelle. Cette section bénéficiera de l’appui important de la future « Commission économique et sociale ». Etant donné qu’il faudra donner une accélération à la diplomatie et à la coopération internationale, ce ministère qui demeure un domaine de collaboration avec le chef de l’Etat, disposera toujours à sa tête d’un ministre d’Etat. GOUVERNEMENT D’OUVERTURE Le style Sarkozy pourrait également inspirer la Rdc. Dans cet élan de la recherche des ministres vertébrés, des compétences, il n’est pas exclu que l’imminent cabinet soit un gouvernement d’ouverture. Que donc l’on assistera sûrement à l’entrée au gouvernement de certaines personnalités politiques faisant partie de l’Opposition, des technocrates. Ils auront été contactés non pas en fonction de leur couleur politique mais à cause de leur expertise, de leur compétence à mettre au service de la Nation. Ils auront été approchés à titre individuel. Bien sûr que cela ne manquera pas de susciter certains remous et des interprétations sélectives. Les ministres français socialistes n’ont pas échappé à ces critiques. Mais dans l’intérêt supérieur de la Nation, les discussions n’ont pas soulevé des montagnes. En sera-t-il le cas en République démocratique du Congo ? Une fois de plus, force nous est de souligner que les défis sont grands et importants. Dans cet élan de la refondation de la Rdc, du redressement des fronts des Congolais longtemps courbés, il n’est pas un crime de tenter l’expérience si elle pourrait s’avérer payante
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Commentaires
C
bizard vraiment.
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