Le commandant des Casques bleus de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa) a démissionné
Le commandant des Casques bleus de l'ONU en République démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa) a démissionné, annonce le quotidien "La Croix" dans son édition de mardi.
Le général espagnol Vicente Diaz de Villegas avait pris la tête de la MONUC, la plus importante mission onusienne de maintien de la paix avec plus de 17.000 hommes, il y a deux mois à peine, en septembre.
"Le général a effectivement remis sa lettre de démission. C'est une grande surprise pour tout le monde", a déclaré le porte-parole de la MONUC, Michel Bonnardeaux, cité par "La Croix".
Les raisons du départ prématuré du général n'ont pas été précisées.
Deux sources onusienne et diplomatique à Kinshasa parlant au journal sous le couvert de l'anonymat ont suggéré que le chef de la MONUC pourrait s'être "senti bridé en termes de moyens et de règles d'engagement" ou avoir "donné des ordres qui n'ont pas été exécutés par certains contingents, sous pression de leurs autorités nationales".
La démission du général Diaz de Villegas survient alors que la rébellion de Laurent NKunda s'est emparée dimanche de la base militaire de Rumangabo, à 40km de la capitale du Nord-Kivu, Goma. Un camp qu'elle avait déjà occupée avant de laisser la place à la MONUC le 10 octobre dernier. Lundi, des milliers de Congolais ont attaqué quatre bâtiments de la MONUC à Goma pour protester contre l'incapacité du contingent onusien à protéger la population de l'attaque rebelle.
Selon l'ONU, plus de 200.000 personnes ont fui la région au cours des deux derniers mois, rejoignant les quelque 1,2 million de Congolais déplacés dans l'est du pays depuis le début de ces combats en 2007.