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VIGILANCE RDC
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18 février 2009

Concertation en vue entre les présidents J. Kabila et Y. Museveni pour évaluer les opérations de traque des rebelles ougandais e

La prolongation controversée des opérations conjointes des armées congolaise et ougandaise de traque contre les rebelles de la LRA retranchés dans la partie Est de la RDC nécessite une urgente concertation du président J. Kabila avec son pair Y. Museveni de l’Ouganda.

La question de la durée de la présence militaire sur le sol congolais de l’armée ougandaise engagée dans l’opération conjointe à côté des troupes des Fardc et celles du Sud-Soudan lancée depuis deux mois dans le Haut-Uélé, dans la province Orientale contre l’armée de résistance du seigneur, Lra, est au centre du débat. Initialement annoncé pour le samedi dernier, le départ des forces ougandaises n’a pas eu lieu. Cela suscite des questions de la part d’une certaine opinion qui, pour une raison ou une autre, assimile cette présence à une «occupation» qui répondrait à un agenda caché.


Kampala justifie la poursuite de la présence des éléments de son armée par la persistance du danger que représente pour sa sécurité les rebelles ougandais évoluant dans cette partie de la Rd Congo. De son point de vue, il s’agit d’une considération spécifiquement militaire et non d’une quelconque obstination ou refus à demeurer sur le territoire congolais contre le gré du gouvernement congolais. Les déclarations du ministre ougandais de la Défense appuyant ce point de vue ont été balayés par son homologue congolais, Mwando Nsimba qui ne reconnaît nullement qu à ce propos qu’il ait eu des pourparlers avec la partie gouvernementale congolaise.

Selon lui, 90 % des objectifs assignés à l’opération ayant été atteints, il n’y a plus de raison pour que des troupes ougandaises restent sur place. Dans ce cadre, il a annoncé la destruction du quartier général de Lra dirigé par Joseph Kony dans le parc de la Garamba, leur mise en déroute, l’arrestation de plusieurs de ses éléments et dépendants dont l’une des femmes du chef rebelle ougandais. En donnant son feu vert au déclenchement de cette opération conjointe, estime un observateur, Kinshasa entendait crever l’abcès dans une région du pays où règne depuis plusieurs années l’instabilité.

Définir une nouvelle orientation

En attendant la résolution de l’équation Lra, Kinshasa et Kampala poursuivent des contacts en vue d’évaluer, à chaque étape, la situation sur le terrain. Dans ce cadre, il est prévu avant fin février une rencontre au sommet entre le président congolais, Joseph Kabila Kabange, et son homologue ougandais, Yoweri Museveni. L’annonce en a été faite par le ministre de la Communication et des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.

Dans l’entretemps, les deux chefs d’Etat se félicitent des progrès réalisés au cours des opérations de traque des rebelles ougandais dont les principaux camps ont été détruits dans le parc de la Garamba. Il est évident qu’au cours d’importants entretiens qu’auront les présidents congolais et ougandais dont les troupes sont engagées sur le terrain des combats à Faradje, Dungu et autres localités, l’occasion leur sera donnée de faire le point de la situation dans la perspective de définir une nouvelle orientation tenant compte des réalités actuelles.

Ces futures concertations revêtent une importance particulière dans la mesure où elles contribueront à baliser la voie, à renforcer les relations entre les deux pays qui avaient jadis connu une nette détérioration. En rapport avec la mise en déroute des éléments de Kony, le débat sur la durée de l’opération conjointe déclenchée dans la Province Orientale contre les rebelles ougandais de la Lra, procède désormais, selon un observateur, de la volonté commune de deux gouvernements.

Aller jusqu’au bout

Dans la situation actuelle marquée par des avancées remarquables des troupes de la coalition face à l’ennemi affaibli et déboussolé, Kinshasa réaffirmera sans doute l’option déjà annoncée de voir des forces ougandaises regagner sitôt leur pays en vue de permettre aux Fardc de parachever la mission de pacification du Haut-Uélé et, au besoin, avec l’assistance de la Monuc dont le renforcement des troupes décidé dernièrement par le Conseil de sécurité des Nations unies est réclamé à cor et à cri par l’Ong américaine Human rights.

Les succès enregistrés par cette opération conjointe sont fondés en dépit de nombreuses tueries des populations et l’enlèvement d’enfants enregistré à Dungu et à Faradje. On ne prendra pour preuve que la reddition que le numéro 2 de la Lra est en train de négocier avec le gouvernement ougandais. N’eut été la forte pression militaire et les pertes subies, les compagnons de Joseph Kony n’en seraient sans doute pas là. Ce conflit vieux de plus de vingt ans ne pourrait trouver son dénouement que par la manière forte mais aussi en poussant l’armée de résistance du seigneur à signer l’accord de paix négocié avec Kampala mais chaque fois repoussé par les rebelles lorsqu’il faut passer à la concrétisation.

Dans cette épreuve militaire, la Rd Congo a un important rôle à jouer d’autant plus que ce conflit a un impact dans l’insécurité sur le territoire congolais aussi bien qu’au Sud-Soudan et en Centrafrique. La liquidation totale de cette rébellion aura, en définitive, l’avantage d’apporter la paix dans une région où les populations n’aspirent qu’à son retour.

Source : la République

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