Des Chefs rebelles du FDLR ajoutés à la liste noire de l'ONU

Un comité des sanctions de l'ONU a décidé d'imposer des interdictions de voyage et le gèle des avoirs de quatre dirigeants de FDLR opérant en RDC, a déclaré mardi le représentant français à l'ONU. Les quatre dirigeants du groupe des rebelles du FDLR que sont : Callixte Mbarushimana, Mr. Stanislas Nzeyimana, Pacifique Ntawunguka et Léopold Mujyambere, devront faire face aux sanctions de l'ONU en conformité avec la résolution 1857 du Conseil de sécurité au motif qu'ils sapent le fragile processus de paix dans l'est du Congo, où les combats à la fin de l'année dernière ont obligé de plus d'un demi-million de personnes à fuir.
La décision de prendre cette sanction par le comité fut fondée sur une recommandation faite par la France, la Grande-Bretagne, la Belgique et les États-Unis, a indiqué dans une déclaration, la délégation française.
"Cette prise de décision témoigne de la volonté de la communauté internationale à lutter contre ceux qui s'opposent au désarmement des groupes rebelles en République démocratique du Congo, " rapporte-elle. " Il est aussi important de souligner que pour la première fois ... trois de ces dirigeants sont sanctionnés pour le recrutement d'enfants et pour les violences sexuelles perpétrées par les éléments qu'ils commandent ".
En décembre, un groupe d'experts indépendants de l'ONU, avait exhorté le comité des sanctions de rajouter à sa liste noire de personnes aidant les rebelles congolais et rwandais dans l'Est du Congo plus de noms et d'entités.

Le groupe avait démontré que des éléments de l'armée congolaise apportaient leurs soutiens aux rebelles hutus rwandais - dont certains sont soupçonnés d'avoir pris part en 1994 au génocide de 800.000 Tutsis et Hutus modérés au Rwanda - dans la province du Nord-Kivu.
Parmi les incriminés de décembre, il y'avait aussi ceux qui soutenaient les rebelles fidèles au général renégat Laurent Nkunda, comme un conseiller du président rwandais Paul Kagame, Mr Tribert Rujugiro.

Source : Reuters