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VIGILANCE RDC
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17 mars 2009

Ouverture de la session de mars à l'Assemblée nationale

KAMEREH... Jamais les nations ne se construisent aux extrêmes ".

Le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a lancé lundi 16 mars au Palais du peuple, un appel à l'apaisement et à la concorde nationale, dans son discours d'ouverture de la session ordinaire de mars 2009 de la chambre basse du Parlement. Il a insisté sur l'obligation que les uns et les autres ont de faire respecter les droits de l'homme.

Dans son allocution prononcée devant les députés ainsi que tous les membres du Bureau du Sénat et des ambassadeurs accrédités en République démocratique du Congo (Rdc), il s'est longuement attardé sur deux événements majeurs qui ont accaparé l'attention de l'opinion nationale, à savoir : la démission en cascade des membres du Bureau de l'Assemblée nationale et de la pétition initiée par certains de ses collègues.

Au sujet de la pétition initiée par le député Kyaviro, le n°1 de l'Assemblée nationale a déclaré qu'il y a eu plus de peur que de mal. Il a rappelé que la pétition est un droit reconnu par la Constitution à tout député et même à tout Congolais.

Pour lui, cette pétition dont il rejette la paternité était adressée, non pas au Président de la République, mais au Premier ministre, étant donné que le chef de l'Etat n'est pas responsable devant l'Assemblée nationale. Suivant cette pétition, il était question que le chef du gouvernement vienne expliquer aux élus du peuple ce qui s'est passé dans le Nord-Kivu. C'est un droit, a-t-il souligné, pour les députés d'exiger au gouvernement des explications, dès lors que la situation du pays l'exige. Et c'est une obligation pour le gouvernement de se soumettre à cet exercice, a-t-il renchéri.

Pour Kamerhe, en adoptant cette démarche, les députés nationaux ont voulu tout simplement savoir, sans entrer dans le secret défense, si au Nord-Kivu toutes les dispositions ont été prises pour la protection des populations civiles afin d'éviter une nouvelle tragédie humaine, au regard des dégâts collatéraux causés parmi les populations civiles consécutives aux opérations contre la LRA dans la province Orientale. " Dire cela, n'est ni empiéter sur le prérogatives constitutionnelles du gouvernement, ni chercher à s'opposer au retour de la paix dans le Nord-Kivu, au contraire, cela a toujours été notre prière et nous n'avons jamais ménagé d'efforts pour le rétablissement de la paix sur l'ensemble de notre territoire ", a laissé entendre V K dont le souhait est que les choses se passent correctement avec l'appui et le soutien de tous, de manière à ce que le processus ainsi enclenché devienne irréversible pour le bien de tous.

Les membres du gouvernement doivent éviter de se cacher derrière le chef de l'Etat

Selon le président de l'Assemblée nationale, les députés qui ont initié la pétition étaient dans leurs droits, conformément à la Constitution et au règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

Il a soutenu que cette question ne devait pas soulever une levée de boucliers pour le cas de notre pays cité aujourd'hui en Afrique comme un modèle de démocratie réussie. " On ne peut pas jeter le discrédit sur les députés tout simplement parce qu'ils ont exercé une prérogative qui leur est reconnue constitutionnellement, encore qu'en l'espèce, cette pétition n'a jamais été déposée à mes services ", a encore indiqué VK.

Après avoir rappelé que ladite pétition n'était pas adressé au Président de la République qui n'est pas politiquement responsable devant l'Assemblée nationale, le président de la chambre basse du Parlement a déclaré que le chef de l'Etat, symbole de l'unité nationale mérite respect et protection par nous tous. " Je ne permettrais pas que son image soit ternie, ni au sein de notre institution, ni ailleurs ", a-t-il martelé.

Face à cet impair, Kamerhe pense que " les membres du gouvernement de la République doivent éviter de se cacher derrière le chef de l'Etat, qu'ils exposent inutilement, pour chercher à échapper à leur responsabilité politique devant l'Assemblée nationale. Le chef de l'Etat n'est pas leur bouclier. Quand on les invite à l'Assemblée nationale, ils doivent savoir que c'est un exercice démocratique auquel ils doivent se soumettre et s'habituer ".

En outre, le numéro un de la chambre basse a allégué que conformément à l'article 101, alinéa 5 de la Constitution le mandat du député national n'est pas impératif. " Tout mandat impératif est nul ", stipule cet article.

Face à la dérive actuelle, VK recommande que soit arrêtée rapidement cette tendance observée ces derniers temps de l'intrusion des partis et regroupements politiques, faits privés, dans le fonctionnement des institutions de l'Etat.

La démission du Bureau sera débattue en plénière

Concernant la démission des membres du Bureau, le président de l'Assemblée nationale a soulevé les nombreuses questions que beaucoup de Congolais se posent notamment celles-ci : Quelle faute collective ont-ils commise pour démissionner tous en même temps ? Qu'est-ce qui se cache derrière ces démissions qui soulèvent beaucoup d'interrogations dans l'opinion alors que tout le monde sait que chacun a été élu de façon individuelle, la démission de l'un ne devant pas entraîner celle des autres ? Pourquoi le président de l'Assemblée nationale n'a pas lui aussi rendu le tablier ?

A ce sujet Kamerhe répond en ce qui le concerne il n'a pas voulu s'expliquer en dehors du Palais du peuple de peur d'enfreindre lui-même la loi. " Si j'avais démissionné en votre absence, dit-il, j'aurais abusé de votre confiance vous tous qui m'aviez élu, et j'aurais en même temps bafoué les règles qui régissent notre institution. "

Face à toutes ces critiques et à la campagne de diabolisation dont il est l'objet pour n'avoir pas présenté sa démission, Kamerhe laisse entendre qu'il a choisi la voie du silence suivant en cela la sagesse d'un auteur français selon laquelle : " Seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse ".

Son silence est dû au respect pour la liberté des autres d'exprimer leur opinion et il a porté sur lui le poids de tolérer les opinions différentes aux siennes. Pour lui, cette attitude n'est nullement l'indiscipline face à la hiérarchie de sa famille politique, encore moins un bras de fer, ni de la surenchère politique, ni la recherche d'une singularisation quelconque, mais la conviction qu'en tout temps et en tout lieu, la vérité est dans la mesure, et que jamais les nations ne se construisent aux extrêmes.

En outre, Vital Kamerhe a assuré le Président de la République qu'il inscrira la question de sa démission et du renouvellement du Bureau à la prochaine réunion de la conférence des présidents, avant le débat en plénière, et ce, en conformité avec la Constitution et le règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

Enfin, il a rejeté des contrevérités monstrueuses et grossières débitées par certains politiciens concernant sa position vis-à-vis des opérations militaires conjointes RDC-Rwanda au Nord-Kivu.

A ce propos il a rappelé son engagement personnel pour le rapprochement entre la RDC et le Rwanda par le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Il a également énuméré toutes les étapes auxquelles il a pris part depuis le processus de Lusaka, en passant par Sun City jusqu'à la toute récente conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Vital Kamerhe a clos son discours en déclarant que " la situation de notre pays qui renoue avec la paix, demande de nous tous, un sursaut patriotique pour tendre vers une sorte d'union sacrée dans la communion des esprits et des efforts nécessaires à l'amorce du combat de la reconstruction et du développement sous l'égide du Président de la République, chef de l'Etat. "

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