Kengo ridiculisé par JC Baende
Dépêchée
à Mbandaka pour enquêter sur l'utilisation des fonds alloués par le
gouvernement à la province de l'Equateur. la commission sénatoriale
d'enquête broie du noir. Des sources concordantes ont indiqué à La
référence Plus hier soir que les 11 sénateurs conduits par le
professeur Vincent de palu Lunda Bulutu, n'ont toujours pas avoir accès
à de nombreux documents. Nos sources signalent que le gouverneur intérimaire,
Jean-Claude Baende, fait de la résistance. Sur des appuis dont il
disposerait dans l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP). 44
refuse de céder même aux injonctions qui lui auraient été faites de se
mettre à ra disposition de la commission par la présidence de la
République.
Près de deux semaines après leur arrivée à Mbandaka, les sénateurs;
tournent quasiment les pouces. Des sources indiquent toutefois que leur
présence facilite néanmoins la récolte de précieuse et importantes
informations. Ainsi de nombreux documenta déjà en possession de la
commission sénatoriale d'enquête tendent à confirmer ce que l'on
craignait : d'importants opérations -retour seraient organisées entre
Mbandaka et Kinshasa, au point que de nombreux observateurs parlent
déjà d'une véritable saignée pour la province de l'Equateur. Au lieu de
servir à la reconstruction et au développement de la province de
l'Equateur les fonds rétrocédés par le gouvernement seraient plutôt
utilisés en grande pour asseoir le pouvoir de Jean-Claude Baende. Elu
vice-gouverneur sur le même ticket que José Makila (MLC), Jean-Claude
Baende qui clame n'avoir jamais appartenu au parti de Jean-Pierre Bemba
se dit indépendant et a décidé de convoler, depuis, en justes noces
politiques, avec l'AMP dont des ténors lui garantissent une forme
d'impunité. Résultat : ce sont plusieurs centaines de millions de
francs congolais qui sont déjà partis en fumée dans d'obscures
opérations -retour. On ne s'étonnera donc pas que quelques bonzes de
l'AMP, toute honte bue, s'exhibent à la télévision pour s'opposer à la
mission sénatoriale d'enquête. Pourtant, le sénat avait bien délimité
le cadre de l'enquête qui ne devait concerner que les fonds "rétrocédés
à la province et non les recettes collectées localement et dont le
contrôle peut être assuré par l'assemblée provinciale. On sait du reste
à propos de cette institution qu'elle n'est pas digne de confiance, de
nombreux députés provinciaux étant de mèche avec le gouverneur qui leur
servirait des miettes, disent des sources à Mbandaka.
Quoi qu'il en soit, on est bien au bord de la crise institutionnelle
entre le sénat et la hiérarchie du pays. Comment peut-on se réfugier
derrière des artifices juridiques pour échapper à tout contrôle au vu
et au su de toutes les autorités du pays. On sait que Jean-Claude
Baende a demandé à la cour* suprême de se prononcer quant à la
régularité de la démarche du sénat, mais il faudrait attendre plusieurs
mois avant que la haute cour puisse donner son avis à ce sujet. Or,
l'élection du nouveau gouverneur de l'Equateur devrait avoir lieu au
courant du mois de novembre. Jean-Claude Baende soupçonne le sénat de
tenter de le salir alors que lui est candidat à la succession de José
Makila, déguerpi du gouvernorat de l'Equateur après le vote d'une
motion de défiance de l'assemblée provinciale dont la régularité a été
reconnue par la cour suprême.
Les prochains jours devraient nous fournir un nouvel éclairage sur
l'affaire Jean-Claude Baende, cet homme qui tient à ridiculiser
l'institution gérée par Léon Kengo wa Dondo. Quant à la commission
sénatoriale, elle n'entend pas céder à la panique. Le temps ne joue
naturellement pas pour Jean-Claude Baende, qui devra tôt ou tard,
rendre des comptes sur sa gestion jugée catastrophique des finances de
l'Equateur.
Cette affaire devrait également interpeller l'AMP qui donne la mauvaise
impression de rouler pour un homme donjon sait qu'il ne joue pas
franc-jeu avec ses administrés, en dilapidant le peu de moyens mis à sa
disposition pour développer une province qui a besoin de bonne
gouvernance pour en r as rester en marge d'un -mouvement de décollage
qui se voudrait national.
source : la Référence/Kinshasa